vendredi 29 mars 2024

Pendant que Hollande veut « tenir la dépense publique », le Pentagone propose à la France 16 drones Reaper…pour 1,5 milliard de dollar

Le Pentagone a notifié au Congrès la possible vente de 16 drones Reaper à la France pour 1,5 milliard de dollars. « Une borne haute non engageante » , indique-t-on dans l’entourage de Jean-Yves Le Drian.

Drone Reaper au Salon du Bourget. Crédit : Stéphane Gaudin
Drone Reaper au Salon du Bourget. Crédit : Stéphane Gaudin

Surprise : alors que le livre blanc de la défense a fixé à 12 le nombre de drones d’observation dont l’armée doit disposer à terme, la demande officielle de la France aux Etats-Unis pour acheter des Reaper à General Atomics porte sur… 16 exemplaires. Si l’on ajoute les stations au sol, la formation ou encore les pièces détachées, la facture atteint 1,5 milliard de dollars, là encore bien plus que le chiffre avancé jusque-là.

C’est ce qui ressort de la notification du Pentagone au Congrès , en application directe de la procédure dite Foreign military sales) qui veut que les parlementaires américains doivent donner leur feu vert à toute vente d’armement à un pays étranger.

Renseignements pris dans l’entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, on assure qu’il n’y a pas de changement. Avec le « FMS », le Pentagone notifie un nombre maximal d’exemplaires de l’équipement en question, et donc la fourchette haute de prix qui en découle. Sans que cela soit définitif. « On a pas le choix, c’est comme cela, et ça n’engage en rien », assure-t-on.

On en reste donc au plan A qui prévoit que la France achète rapidement deux drones Reaper MQ-9 identique à ceux qui servent dans l’armée américaine. Cela pour les envoyer rapidement traquer les rebelles dans le Sahel. La deuxième étape consiste à négocier l’achat et la possibilité de modifier 10 exemplaires supplémentaires (au maximum si la cible du livre blanc est respectée).

La modification doit porter notamment sur l’ajout d’équipements permettant aux aéronefs de voler dans l’espace aérien français. Si cette « francisation » s’avérait impossible où trop coûteuse, le ministère de la Défense négocie en parallèle avec l’israélien IAI.

Pour tenter de contrer ce qu’ils considèrent comme une menace grave pour la souveraineté industrielle de l’Europe, Dassault, EADS et Finmeccanica ont profité du Bourget pour affirmer qu’ils étaient prêts à concevoir un drone en commun si plusieurs Etats leur passent commande. On en prend pas vraiment le chemin…

Alain Ruello 

Source du texte : LES ECHOS

Stéphane GAUDIN
Stéphane GAUDINhttp://www.theatrum-belli.com/
Créateur et directeur du site THEATRUM BELLI depuis 2006. Chevalier de l'Ordre National du Mérite. Officier de réserve citoyenne Terre depuis 2018 (LCL), rattaché au 35e régiment d'artillerie parachutiste de Tarbes. Officier de réserve citoyenne Marine de 2012 à 2018 (CC). Membre du conseil d'administration de l'association AD AUGUSTA et de l'Amicale du 35e RAP.
ARTICLES CONNEXES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Merci de nous soutenir !

Dernières notes

COMMENTAIRES RÉCENTS

ARCHIVES TB