Au sud du pays, on fabrique plutôt des armes à feu, des véhicules et des munitions tandis que le nord exporte, lui, des écrans et de l’électronique à des fins militaires.
Au total, les exportations d’armes belges rapportent chaque année de l’ordre d’un milliard d’euros, dont les deux tiers au profit d’entreprises wallonnes. Le GRIP et le Vredesinstituut organisaient lundi une conférence sur le commerce d’armes belges à l’occasion du dixième anniversaire de la régionalisation de cette compétence. Celle-ci n’a pas freiné les exportations, selon l’étude, qui ne relève que très peu de refus d’exportation, tant au nord qu’au sud du pays.
Un point positif toutefois: ce négoce jouit aujourd’hui d’une plus grande transparence. « C’est surtout le cas en Flandre où beaucoup d’informations sont livrées à chaque transaction individuelle », selon Nils Duquet, membre du Vredesinstituut. Cette transparence accrue permet d’avoir une meilleure idée des livraisons d’armes. Ainsi, 48% des armes à feu européennes exportées vers le Moyen-Orient proviennent de Belgique, notamment de la FN de Herstal. Représentant 30% de ses exportations, cette région reste l’un des principaux marchés de l’entreprise wallonne.
A l’échelle européenne, la Belgique est toutefois un acteur moyen sur le marché des armes. La France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne -qui fabriquent chacun des avions, des chars et des bateaux de guerre- totalisent ensemble 60% des exportations européennes d’armes. En matière d’armement, Flandre et Wallonie ont chacune leur spécificité. Au sud du pays, on fabrique plutôt des armes à feu, des véhicules et des munitions tandis que le nord exporte, lui, des écrans et de l’électronique à des fins militaires.
Source : LA LIBRE.BE