samedi 20 avril 2024

CHRONICORUM BELLI du 6 avril

6 avril -46 : bataille de Thapsus

La bataille de Thapsus se déroula le 6 avril – 46 (correspondant au 7 février du calendrier romain avant que César n’introduise sa réforme la même année) près de Thapsus (aujourd’hui Ras Dimass, en Tunisie). L’armée du parti conservateur (les Optimates), conduite par Metellus Scipion et son allié Juba 1er de Numidie, se battit contre les forces de Jules César, qui finirent par triompher. Avec cette victoire, César brisa les résistances contre son pouvoir en Afrique et s’approcha encore plus du pouvoir absolu.

Les Populares de Jules César furent vaincus à Dyrrachium (Durrës), puis les Optimates commandés par Pompée subirent une défaite décisive à Pharsale en – 48, Pompée cherchant à rallier l’Égypte y fut assassiné à son arrivée. Mais les adversaires de César, décidés à ne pas céder, se rejoignirent dans la province d’Afrique et organisèrent la résistance. Leurs chefs étaient Caton et Metellus Scipion. En outre, ils avaient comme allié le roi de Numidie Juba 1er. Après la pacification des provinces orientales et une brève visite à Rome, César poursuivit ses adversaires en Afrique et accosta à Ruspina (l’actuelle Monastir, en Tunisie) le 28 décembre – 47.

Les Optimates réunirent leurs forces avec une impressionnante rapidité. Leur armée comprenait selon Appien huit légions romaines, une importante infanterie légère, 20 000 cavaliers, conduite par l’ex-bras droit de César, le vaillant Titus Labienus, outre les forces alliées de Juba de Numidie et une soixantaine d’éléphants. Toutefois, Juba partit en emmenant ses troupes lorsqu’il apprit l’attaque du roi de Maurétanie Bocchus II sur sa capitale Cirta. Metellus Scipion conserva 80 000 hommes bien entraînés, et 60 éléphants.

Les deux armées s’affrontèrent dans une série d’escarmouches pour évaluer leurs forces respectives, et, durant cette phase, deux légions des Optimates désertèrent en faveur de César. Entre-temps, César attendit des renforts de Sicile. À la fin avril, César arriva à Thapsus et assiègea la cité, en bloquant l’accès méridional avec trois lignes de fortifications. Les conservateurs, menés par Metellus Scipion, ne pouvant se permettre de perdre la position, furent contraints d’accepter l’affrontement.

L’armée de Metellus Scipion encercla Thapsus pour approcher la cité sur son aile nord. Prévoyant l’approche de César, il resta en ordre de bataille serré, tenant la cavalerie et les éléphants sur les côtés. La position de César était typique de sa manière de combattre, avec lui au commandement du côté droit et la cavalerie et les archers aux flancs. La menace constituée par les éléphants est à la base de la décision de renforcer la cavalerie avec cinq cohortes.

Un clairon de César donne l’ordre de bataille. Les archers de César attaquent les éléphants, mais ceux-ci ont la peau trop épaisse, si bien que les flèches sont inefficaces. Les éléphants enfoncent les défenses en avant et piétinent les légionnaires. L’aile gauche des éléphants attaque au centre des soldats de César, où est postée la Ve légion. Cette légion soutient l’attaque avec un tel courage que depuis un éléphant devint son symbole. Les éléphants, pourtant, massacrent les fantassins, ouvrant la route aux cavaliers de Scipion. César fait sonner d’énormes trompes avec une telle violence que les éléphants affolés fuient, piétinant la cavalerie. Après la perte des éléphants, Metellus Scipion commence à perdre du terrain. La cavalerie de César devance l’adversaire par une manœuvre, détruit son camp fortifié et contraint l’ennemi à battre en retraite. Les troupes alliées de Juba 1er abandonnent les positions et le sort de la bataille est réglé.

Environ 10 000 soldats ennemis qui veulent se rendre à César sont tués par son armée. Ce comportement est insolite pour César, qui était connu comme un vainqueur généreux. Quelques sources soutiennent que César aurait eu une attaque épileptique durant la bataille et qu’il n’était plus en possession de tous ses moyens.

Après la bataille, César reprend le siège de Thapsus, qui finit par tomber. César continue jusqu’à Utique, où Caton se trouvait avec ses troupes. À l’annonce de la défaite des alliés, Caton se suicide. César en fut choqué et selon Plutarque il aurait dit : « Caton, j’envie ta mort comme tu as envié que je puisse te sauver la vie ».

César capture les 60 éléphants et essaye de les domestiquer pour les faire combattre dans son armée, mais ils n’obéissent pas. César les libère.

La bataille voit le rétablissement de la paix en Afrique. Après quelque temps, César fut de retour à Rome (le 25 juillet de la même année). Mais l’opposition renaît encore. Titus Labienus, les fils de Pompée, et d’autres, réussirent à fuir dans les provinces espagnoles. La guerre civile reprend et ne se termine qu’à la bataille de Munda près de Cordoue.


6 avril 402 : bataille de Pollentia

La bataille de Pollentia doit être considérée comme la tentative des Romains, commandés par Stilicon, d’éloigner de l’Italie les Wisigoths d’Alaric 1er après le saccage des villes de la plaine du Pô et le siège de Milan. De la Rhétie, Stilicon rentre avec des renforts libérer Milan du siège d’Alaric qui se dirige alors sur Asti. Les Wisigoths sont rejoints par l’armée romaine à proximité de Pollentia et sont battus.

Les combats débutent par la progression des ailes de l’armée romaine formées par les cavaliers alains commandés par Saul. Ils traversent le Tanaro et attaquent les Wisigoths qui célèbrent la messe, ce qui ne gêne en rien les Alains qui sont païens.

La cavalerie réussit dans un premier temps à retenir les Wisigoths mais la contre-attaque des Wisigoths commandée par Alaric, au cours de laquelle Saul est tué, met en fuite les cavaliers alains. L’infanterie romaine intervient alors que, jusque-là, elle est tenue en réserve au centre du dispositif de Stilicon.

Les Romains font une manœuvre et réussissent à contourner les Wisigoths les pressant contre le mont San Vittore qui descend à pic dans le fleuve. Les hommes d’Alaric ne peuvent se retirer, bloqués par le fleuve, ils subissent de lourdes pertes avant d’être mis en déroute. Les Romains peuvent ainsi entrer dans le campement et trouver le butin des razzias réalisées par les barbares depuis la bataille d’Andrinople. Plusieurs membres de la famille d’Alaric sont capturés.

Les deux armées s’affrontent encore l’année suivante lors de la bataille de Vérone.


6 avril 1199 : mort de Richard Cœur de Lion (Chinon).

Richard 1er dit Cœur de Lion (, palais de Beaumont à Oxford – , château de Châlus-Chabrol) fut roi d’Angleterre, duc de Normandie, duc d’Aquitaine, comte de Poitiers, comte du Maine et comte d’Anjou de 1189 à sa mort en 1199.

Fils d’Henri II et d’Aliénor d’Aquitaine, Richard est élevé dans le duché d’Aquitaine à la cour de sa mère, ce qui lui vaut dans sa jeunesse le surnom de Poitevin. Il devient comte de Poitiers à l’âge d’onze ans et duc d’Aquitaine lors de son couronnement à Limoges. Après la mort subite de son frère aîné le roi Henri le Jeune en 1183, il devient héritier de la couronne d’Angleterre, mais aussi de l’Anjou, de la Normandie et du Maine. Pendant son règne, qui dure dix ans, il ne séjournera que quelques mois dans le royaume d’Angleterre et n’apprendra jamais l’anglais. Il utilise toutes ses ressources pour partir à la troisième croisade, puis pour défendre ses territoires français contre le roi de France, Philippe Auguste, auquel il s’était pourtant auparavant allié contre son propre père. Ces territoires, pour lesquels il a prêté allégeance au roi Philippe, constituent la plus grande partie de son héritage Plantagenêt.

Les Anglais l’appellent Richard I ou Richard the Lionheart ; les Français Richard Cœur de Lion ; dans les régions occitanes, il est surnommé Oc e Non (« Oui et non » à cause de son supposé laconisme) ; et les Sarrasins l’appellent Melek-Ric ou Malek al-Inklitar (roi d’Angleterre). En son temps, il est considéré comme un héros, et souvent décrit comme tel dans la littérature. Il est aussi un poète et un écrivain célèbre de son époque, notamment pour ses compositions en occitan mais aussi en langue d’oïl.


6 avril 1250 : bataille de Fariskur (Egypte).

La bataille de Fariskur eut lieu le  durant la septième croisade ; Elle opposa les croisés français menés par le roi Louis IX à une armée Mamlûk. Les croisés francs reculaient depuis le succès limité de la bataille de Mansourah. Les ayyubides ayant refusé les offres de paix, ils détruisirent la flotte franque et isolèrent Louis IX et son armée. Les kurdes(ayyubides)sortent victorieux de la bataille de Fariskur, et Louis IX est capturé avec son armée. Par la capture du roi franc, cette bataille précipite la fin de la septième croisade.

Louis IX est le premier souverain français à être capturé sur un champ de bataille.

Le , Tûrân Châh, le nouveau sultan, est arrivé en Égypte depuis Hasankeyf et est allé directement à Al-Mansurah pour diriger l’armée égyptienne. Les navires ont été transportés à terre et sont tombés dans le Nil (dans Bahr al-Mahala) derrière les navires des croisés coupant la ligne de renfort de Damiette et assiégeant les forces du roi Louis IX. Les Égyptiens ont utilisé le feu grégeois et ont détruit et saisis de nombreux navires chrétiens. Bientôt, les croisés assiégés souffraient d’attaques, de famines et de maladies dévastatrices. Le roi Louis IX a proposé aux Égyptiens la capitulation de Damiette en échange de Jérusalem et de certaines villes sur la côte syrienne. Les Égyptiens, conscients de la misérable situation des croisés, refusèrent l’offre du roi assiégé. Le , couvert par l’obscurité de la nuit, les croisés ont évacué leur camp et ont commencé à fuir vers le nord en direction de Damiette. Dans la panique et la hâte, ils ont oublié de détruire un pont qu’ils avaient placés sur le canal. Les Égyptiens ont traversé le canal sur le pont et les ont suivis à Fariskur où les Égyptiens ont complètement anéantis les croisés. Des milliers de croisés ont été tués ou fait prisonniers. Le roi Louis IX et quelques-uns de ses nobles qui ont survécu ont été capturés dans le village voisin de Moniat Abdallah (maintenant Meniat el Nasr) où ils se sont réfugiés. Louis IX s’est rendu à un eunuque nommé al-Salihi après qu’il lui a été promis qu’il ne serait pas tué avec ses deux frères Charles d’Anjou et Alphonse de Poitiers, il a été emmené à Mansurah où il a été emprisonné à la maison d’Ibrahim ben Lokman, le chancelier royal, enchaîné et sous la garde d’un autre eunuque nommé Sobih al-Moazami. La coiffe du roi Louis a été exposée en Syrie. Alors que la maison d’Ibrahim ben Lokman a été utilisée comme prison pour Louis IX et les nobles, un camp a été installé à l’extérieur de Mansurah pour abriter les milliers de prisonniers de guerre francs.


6 avril 1362 : bataille de Brignais (près de Lyon).

La bataille de Brignais est une bataille de la guerre de Cent Ans qui eut lieu le . Les Grandes Compagnies mercenaires battent l’armée royale française commandée par Jacques 1er de Bourbon, comte de la Marche et connétable de France.

Depuis le début de la guerre de Cent Ans, la France a été battue à Crécy (1346) et à Poitiers (1356), où le roi Jean II le Bon a été fait prisonnier. Il n’est libéré qu’en 1360. Depuis la trêve, les Grandes Compagnies de mercenaires (aussi appelés Routiers), qui ne sont plus payés, ravagent et pillent les campagnes françaises.

Fin 1361, une compagnie de Routiers s’empare du bourg fortifié de Brignais. Le chapitre de Saint-Just et le sénéchal de Lyon demandent de l’aide à Jean II de Melun, qui demande lui-même le soutien du roi. Les milices de Lyon et les forces des seigneurs féodaux locaux sont placées sous la bannière de Jacques de Bourbon, comte de La Marche, connétable de France. Une seconde armée doit la rejoindre, en provenance de Bourgogne. Apprenant que l’on cherche à les déloger, les Tard-Venus des alentours s’unissent pour mieux résister.

L’armée royale avance vers Brignais le 6 avril 1362, en venant de Saint-Genis-Laval.

Deux versions existent concernant le déroulement de cette bataille.

D’après Matteo Villani, Jacques de Bourbon, n’attendant pas les renforts, chercha à reprendre Brignais. Voyant ses assauts repoussés, il dû camper avec ses troupes devant la ville. Une partie de l’armée des Tard-Venus s’était alors séparée du reste pour piller le Forez. Apprenant que la garnison de Brignais était en difficulté, ils revinrent à marche forcée pour les secourir. Profitant de l’effet de surprise et de la hauteur du terrain des Barolles, ces Routiers que Villani dit commandés par Petit Meschin attaquèrent le camp de l’armée de Jacques de Bourbon en pleine nuit, pendant que ceux fortifiés dans le bourg firent une sortie.

D’après Jean Froissart, les Routiers, sous l’impulsion de Seguin de Badefol, se seraient séparés en deux groupes : le premier rangé sur la route liant Saint-Genis-Laval à Brignais (aux environs du Bois Goyet selon Denis Sauvage), et le second caché dans les hauteurs d’une colline voisine. L’armée royale, n’ayant pas d’éclaireurs efficaces les informant des positions ennemies, attaqua frontalement le groupe de mercenaires visible. Elle subit une forte résistance et fut repoussée deux fois. C’est alors que les Routiers dissimulés sortirent et prirent l’armée royale en tenaille. La victoire fut totale.

Plusieurs nobles y trouvèrent la mort, parmi lesquels Jacques de Bourbon et Louis d’Albon, comte de Forez. En outre, beaucoup de seigneurs furent capturés.

Les Routiers se contentèrent de rançonner des prisonniers, et n’attaquèrent pas Lyon.

La défaite de l’armée royale provoqua une nouvelle panique dans le royaume. Cependant, l’unité des mercenaires ne dura pas, et le roi de France organisa des campagnes jusqu’en Espagne et en Hongrie pour s’en débarrasser.


6 avril 1862 : bataille de Shiloh

La bataille de Shiloh fut un affrontement majeur du théâtre occidental de la guerre de Sécession qui eut lieu les  et  dans le sud-ouest du Tennessee. Une armée de l’Union commandée par le major-général Ulysses S. Grant avait pénétré profondément dans le territoire sudiste en longeant la rivière Tennessee et avait établi son camp à Pittsburg Landing sur la rive ouest du fleuve. Les forces confédérées des généraux Albert Sidney Johnston et Pierre Gustave Toutant de Beauregard lancèrent une attaque surprise sur l’armée nordiste.

Le premier jour de la bataille, les Confédérés attaquèrent avec l’objectif de repousser les nordistes dans les marais de Owl Creek à l’ouest de la rivière et avec l’espoir de vaincre l’armée du Tennessee de Grant avant l’arrivée prévue de l’armée de l’Ohio du major-général Don Carlos Buell. La confusion liée à la violence des combats permit aux hommes de Grant de se retirer vers le nord-est en direction de Pittsburg Landing, une position située sur une route partiellement inondée surnommée Hornet’s Nest. La défense nordiste, soutenue par de nombreuses pièces d’artillerie, parvint à repousser l’attaque sudiste dans l’après-midi. Le général Johnston fut tué durant le premier jour de la bataille et Beauregard, son commandant en second, décida de lancer une attaque dans la soirée.

Cette offensive fut cependant contrecarrée par l’arrivée des renforts de l’armée de l’Ohio et les commandants de l’Union déclenchèrent à l’aube une contre-attaque sur l’ensemble de la ligne. Les sudistes furent forcés de se replier en direction de Corinth et ne pouvaient plus s’opposer à l’avancée de l’Union dans le nord du Mississippi. La bataille fut, à ce moment, la plus sanglante de l’histoire des États-Unis.


6 avril 1865 : bataille de Sayler’s creek (Amérique du Nord).

La bataille de Sayler’s Creek (également connue sous le nom de Sailor’s CreekHillsman Farm ou Lockett Farm) a lieu le , au sud-ouest de Petersburg (Virginie), dans le cadre de la campagne d’Appomattox, dans les derniers jours de la guerre de Sécession.

Le , la cavalerie de l’Union de Philip Sheridan et des éléments des IIe et VIe Corps, lancent une offensive à Sayler’s Creek. Deux divisions confédérées combattent le VIe corps de l’Union le long du cours d’eau. Les confédérés tentent une contre-attaque, mais ils sont repoussés. L’artillerie de l’Union, déployée sur Hillsman Farm joue un rôle clé dans cet affrontement.

La cavalerie de l’Union coupe droit à travers les lignes confédérées, et les isole. La plupart des soldats confédérés pris au piège se rendent alors, dont les généraux Richard S. Ewell, Seth M. Barton, James P. Simms, Joseph B. Kershaw, Custis Lee (le fils de Robert E. Lee), Dudley M. Du Bose, Eppa Hunton et Montgomery D. Corse. En tout, c’est près de 8 000 hommes, soit près d’un quart de l’armée confédérée, qui se rendent au terme de cette bataille.

Le contre-amiral confédéré John Randolph Tucker et son escadron naval, fort de 300 à 400 hommes, participent également à cet affrontement. Ainsi, des marins se sont battus à Sayler’s Creek. John R. Tucker fait aussi partie des officiers généraux capturés à l’issue de la bataille.

Plus loin, le IIe corps de l’Union repousse John Brown Gordon et ses troupes, qui avaient pris à tort une autre route.

Le décompte exact des pertes (disparus, morts, blessés et capturés) dans chaque camp est imprécis. On évalue les pertes confédérées à 7 ou 8 000 hommes, et environ 1 500 à 2 400 pour l’Union. Le National Park Service estime un décompte total des pertes des deux camps à 9 980.

Sheridan porte un rude coup à l’armée de Virginie du Nord à Sayler’s Creek. Voyant le flot des rescapés, hagards, s’écouler le long de la route, Lee s’exclame : « Mon Dieu, l’armée s’est dissoute ? ».

Trois jours plus tard, Lee signait sa reddition, et à sa suite, le reste de la Confédération.


6 avril 1941 : opérations 25 et Marita : invasion de la Yougoslavie et de la Grèce par l’Allemagne.

La bataille de Grèce (aussi appelée opération Marita, en allemand : Unternehmen Marita) est une campagne militaire de la Seconde Guerre mondiale qui s’est déroulée sur le territoire grec et en Albanie au printemps 1941. Elle a opposé les forces de l’Axe aux Alliés (Grèce et Commonwealth). Avec la bataille de Crète et plusieurs autres actions navales, la bataille de Grèce fait partie du théâtre égéen[Quoi ?] de la campagne des Balkans.

La bataille de Grèce est la suite de la guerre italo-grecque commencée à l’automne 1940. Le , l’Italie envahit la Grèce à partir de l’Albanie qu’elle occupe déjà depuis . Cependant, l’armée grecque prouve qu’elle peut résister et contre-attaque, forçant l’armée italienne à battre en retraite. Vers la mi-décembre, les Grecs occupent à leur tour un quart du territoire albanais. En , une nouvelle offensive italienne échoue, mettant fin aux prétentions italiennes en Grèce, et obligeant l’Allemagne à intervenir pour venir en aide à son allié.

Le , l’Allemagne envahit la Grèce depuis la Bulgarie afin de sécuriser son front sud. L’armée grecque, largement inférieure en nombre et en équipement, s’effondre. Athènes tombe le  pendant que le Commonwealth réussit à évacuer près de 50 000 hommes. La bataille de Grèce s’achève le  avec la chute de Kalamata. À l’issue de la bataille de Grèce, le pays est divisé en trois zones d’occupation entre les Allemands, les Bulgares et les Italiens, jusqu’au retrait des troupes italiennes en 1943 et la retraite des Allemands en .

La bataille de Grèce est considérée par certains historiens comme décisive dans le cours de la Seconde Guerre mondiale car l’invasion de la Grèce a retardé le déclenchement de l’invasion de l’URSS par l’Allemagne, décalant cette dernière vers l’hiver. La résistance des soldats grecs a été saluée tant par les Alliés que par les Allemands.


6 avril 1991 : opération Libage (Nord de l’Irak et Turquie).

Dans le cadre de l’opération américaine Provide comfort et en application des résolutions 687 et 688 de l’ONU, la France détache des éléments du service de santé des armées, protégés par les 3e et 8e RPIMa. Il s’agit d’une aide humanitaire destinée aux Kurdes que Saddam Hussein persécute et oblige à se réfugier en Turquie. L’opération est engagée le 6 avril 1991 et les premières missions aériennes ont lieu le 8 avril.

Crédit : DR.

L’opération a compté cinq phases. La première, du 16 au 22 avril, correspond à la période des premiers secours d’urgence, pendant laquelle est organisé un relais humanitaire en territoire irakien avec une antenne médicale et une antenne chirurgicale. Parallèlement, la base logistique avancée de Silopi (Turquie) est opérationnelle dès le 29 avril. Le détachement Alat (Aviation légère de l’Armée de terre) s’y installe avec une dizaine d’appareils.

Cependant, pour encourager le retour des réfugiés en Irak, vers leurs régions naturelles d’implantation occupées par l’armée de Saddam Hussein, il devient très vite nécessaire de créer une vaste zone de sécurité répartie en secteurs, s’étendant sur une longueur de 100 kilomètres et une largeur de 50. La responsabilité du secteur le plus à l’est incombe à la France.

La mise en œuvre de cette décision nécessite une véritable opération militaire qui se traduit pour les Français par la mise sous contrôle tactique britannique, du 2 au 6 mai, d’une unité française, la constitution d’un état-major tactique, la réalisation, le 6 mai, d’une opération combinée aéroterrestre sous commandement français pour s’emparer des accès est de notre secteur. Des unités américaines et italiennes participent à cette opération à côté de nos parachutistes. Certaines d’entre elles resteront ensuite sous contrôle tactique français. Un deuxième relais humanitaire est mis en place à compter du 10 mai, afin d’aider les réfugiés au plus loin sur leurs itinéraires de repli.

Après cette deuxième phase, le système d’aide humanitaire français entre dans son régime de croisière. Les actions sont nombreuses : distribution de vivres, de vêtements, transport de réfugiés, déminage, épuration et distribution d’eau, remise en état de l’infrastructure, sont le lot quotidien des parachutistes.

La recherche du renseignement de tout ordre et la coordination des actions entre Alliés, ONG (Organisations non gouvernementales), ONU (Nations unies), deviennent absolument nécessaires et imposent la mise en place d’officiers de liaison.

La ville de Dihok est « ouverte » par les Alliés le 20 mai. Les réfugiés de la plaine, originaires de cette importante cité, amorcent alors, en grand nombre, leur retour.

Les forces alliées ne désirant pas prolonger leur présence en Irak au-delà du temps nécessaire, la coordination de l’aide humanitaire est transférée ensuite progressivement à l’ONU. Les ONG prennent le relais des militaires dans l’action entreprise. Le dispositif français peut donc se désengager progressivement dès le début du mois de juin.

L’opération s’achève par une phase d’attente du désengagement total et de constitution d’une force dissuasive résiduelle, en raison du retard dans la mise en place des Casques bleus de l’ONU et de l’état des négociations entre Kurdes et Irakiens.

Le dernier détachement français quitte l’Irak le 15 juillet, et les troupes embarquent le 19 juillet pour la France, à l’exception d’une compagnie du 8e RPIMa renforcée par une section du 17e Régiment du génie parachutiste (RGP), destinées au bataillon de la force résiduelle.

Les forces de la coalition ont usé du tout nouveau droit d’ingérence sans être placées sous mandat de l’ONU et en l’absence d’un réel cadre juridique, ce qui n’a pas été sans poser quelques problèmes quant à la définition des missions et des actions possibles. L’opération a mis en œuvre des moyens considérables en engendrant au début une certaine « concurrence » entre alliés afin de faire connaître au monde le caractère déterminant de leurs actions nationales. La répartition des responsabilités, non seulement entre Nations mais aussi entre organismes français sur place, a donc présenté quelques difficultés dans les premiers jours, et a nécessité une liaison étroite et permanente avec Paris, en raison de l’implication politique des décisions prises sur le terrain.

L’aspect sécurité a été très important. Seule la couverture du retour des réfugiés par un dispositif adapté face à l’armée irakienne a permis de les décider à quitter la zone. L’opération a donc été bien plus qu’une simple action humanitaire. À partir du 30 juin, c’est d’ailleurs ce volet qui a pris le pas sur l’assistance proprement dite, progressivement prise en charge par les ONG.

Aussi, l’acquisition du renseignement a été primordiale, tant pour connaître les actions des pays alliés que pour estimer les réactions irakiennes ou le volume des flux de réfugiés et adopter un dispositif adapté. Les incertitudes sur la durée de l’opération, dont nous n’étions pas entièrement maîtres, la mouvance du dispositif, n’ont pas simplifié non plus, tant s’en faut, la planification de la logistique compte tenu des distances et des délais d’acheminement.

Cependant, la France, en l’absence d’une entité UEO (Union de l’Europe occidentale), a pu imposer sa propre conception du « relais humanitaire » et a acquis au fil des jours une réelle indépendance et une bonne image de marque.

La coopération avec les forces militaires alliées est rapidement devenue excellente, notamment dans le secteur français où des unités espagnoles, italiennes, belges, britanniques et américaines ont été placées sous notre contrôle tactique. Il semble également que les ONG collaborant avec les militaires français ont été surprises par leur volonté d’ouverture. Cette œuvre commune a certainement permis une meilleure compréhension réciproque, qui est de bon augure pour d’éventuelles opérations de ce type à venir.

Enfin, les parachutistes français qui ont participé à Libage ont pu se convaincre qu’une intervention – qu’elle soit militaire ou humanitaire – se situe toujours dans un contexte de crise où la rapidité d’action, la faculté d’adapter nos moyens à une situation toujours fluctuante, sont les facteurs déterminants du succès.

C’est en ce sens que l’Armée de terre est naturellement préparée à ce type d’action, qui permet en outre à nos engagés de donner le meilleur d’eux-mêmes dans des circonstances aussi dramatiques et dangereuses que celles de bon nombre d’opérations plus spécifiquement militaires.

Source : Alain Lavère – RDN.


6 avril 1994 : l’avion présidentiel rwandais est abattu.

Le président rwandais Juvénal Habyarimana et le président burundais Cyprien Ntaryamira sont tués dans le crash du Falcon 50 présidentiel rwandais en phase d’atterrissage à Kigali (Rwanda), alors qu’ils rentrent d’Arusha (Tanzanie) où ils viennent de signer un accord de paix.  La provenance des missiles tirés et l’identité des tireurs font aujourd’hui encore débat. L’équipage français de l’appareil ainsi que tous ses occupants périssent. L’attentat déclenche une gigantesque vague de violence aboutissant au génocide rwandais (800 000 morts).

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