mardi 19 mars 2024

CHRONICORUM BELLI du 18 janvier

18 janvier 532 : Justinien 1er réprime la sédition Nika (Constantinople) .

L’empereur de l’empire romain d’Orient, Justinien 1er, s’apprête à fuir devant un mouvement de foule né d’une rumeur lors des jeux à l’hippodrome, lorsque son épouse Théodora (illustration plus bas) lui redonne courage. « La pourpre est un beau linceul pour mourir » lui dit-elle avec défi. Aussitôt, Justinien reprend possession de ses moyens et ordonne au général Bélisaire de mater la rébellion.

La garde impériale, sous le commandement du général Bélisaire, qui revient d’une campagne contre les Perses, noie la révolte dans le sang. Plus de 30 000 personnes sont massacrées dans l’Hippodrome.

Rassuré sur son pouvoir, Justinien se lancera dès lors à la reconquête de l’Occident romain, envahissant le royaume ostrogoth du défunt Théodoric le Grand. Il se consacrera aussi à la reconstruction de la basilique Sainte-Sophie, plus belle et plus grande que jamais.

Source :  Herodote.net 


18 janvier 1641 : naissance de François Michel Le Tellier Louvois qui fut un des principaux ministres de Louis XIV

Hiérarchie et discipline furent les soucis constants de Louvois. Il ne put abolir la vénalité des grades de colonel et de capitaine : aussi les régiments restaient-ils propriétés de leurs officiers. Mais Louvois réprima les abus, sévissant contre l’absentéisme des officiers (en 1674 en pleine campagne, on vit encore des régiments presque sans officiers présents !). Il réprima aussi le pillage, lequel était généralement excusé par l’arriéré de solde et le retard du ravitaillement. Dans la même optique, il fonda, au nom de Louis XIV, l’hôtel des Invalides, dont il se fit lui-même directeur d’hôpital et administrateur général. Particulièrement attaché à cet immense complexe architectural, il souhaitait d’ailleurs y reposer à sa mort.

Il interdit aux soldats de se livrer à des exactions : jusqu’alors, les pillages militaires étaient tolérés, notamment pour compenser les retards dans le versement des soldes. Il ne fut guère apprécié des militaires. Ces derniers se méfiaient de ce grand commis de l’État qui se permettait de leur donner des ordres et n’hésitait pas à sévir contre l’absentéisme des officiers. Les officiers disposaient d’enveloppes pour payer et équiper les nouvelles recrues, mais ce système entraînait de nombreux abus. Certains supérieurs dotaient leurs hommes d’uniformes et de chaussures de mauvaise qualité et empochaient la différence. On usait du même stratagème avec la nourriture, achetée à vil prix. Dernière filouterie : les officiers n’hésitaient pas à gonfler artificiellement les effectifs placés sous leur commandement afin d’empocher le surplus de solde.

Louvois, travailla à donner au roi une armée efficace, par un entretien amélioré et une discipline plus rigoureuse, mais il voulut qu’elle soit plus supportable aux populations. Il ne fut jamais un militaire et resta avant tout un administrateur. Cependant, ce Robin et homme de Cour fut plus proche des militaires qu’on a pu le penser. Cela convenait à son tempérament brutal et à la dureté de son caractère. Aussi son nom reste-t-il attaché à l’histoire de l’armée française.

Bien des choses ont changé aux alentours de 1678. La France ayant dû faire face à une coalition continentale a été menacée d’une coalition générale, l’Angleterre n’étant pas une alliée sûre. Louis XIV, en attendant de pouvoir éventuellement profiter de la succession d’Espagne, a mis un terme à sa volonté de conquêtes. Avec Louvois et Vauban, dans le cadre de la « stratégie de cabinet » qui s’est instauré depuis 1674, le roi a opté pour une amélioration des frontières, les « Réunions ». Si la paix est troublée, la France connaît dix années sans guerre véritable, dix années de paix relative, ou Louvois a tout loisir de perfectionner l’armée en vue de la mission nouvelle qui lui est assignée : garder le territoire du royaume à l’abri d’une ceinture de fortifications, sans pour autant lui ôter ses capacités de manœuvre.

Triomphe de la prudence dans le domaine stratégique, prudence devenue plus que jamais indispensable avec la montée des périls accumulés par les réactions à la politique de Louis XIV, la délivrance de Vienne renforçant les Habsbourg, et la révolution d’Angleterre faisant passer ce pays aux mains d’un adversaire délibéré du roi. Quelques chiffres traduisent l’effort militaire réalisé en France pendant cette période de paix :

  • L’armée réduite de moitié après la paix de Nimègue, il reste à entretenir 130 000 hommes environ contre 60 000 hommes entre la paix des Pyrénées et la guerre de Dévolution, et 95 000 hommes entre cette dernière et la guerre de Hollande.

En 1684, une augmentation assez sensible de l’armée se produit, à cause de la guerre contre l’Espagne. Cette augmentation sera maintenue, la victoire de l’empereur sur les Turcs incitant à ne pas relâcher l’effort. Quand éclate la guerre de la Ligue d’Augsbourg, les effectifs sont doublés dès 1688. Leurs total atteindra 387 520 hommes en 1690 (troupes de campagne et troupes de garnison), soit 100 000 hommes de plus que ceux atteints pendant la guerre de Hollande. L’augmentation du nombre et de la qualité des troupes font de l’armée la première activité nationale dans le royaume. Cela se traduit par la place qu’occupent les dépenses militaires dans le budget du roi. Avec 54 millions de livres en 1683, soit 47 % du total des dépenses, en comprenant 8 % pour les fortifications, l’armée vient loin devant la marine (9,5 %), la Cour (8,5 %) et les bâtiments royaux (6,27 %).

Le budget de la guerre et des fortifications passa de 47 % des dépenses du roi en 1683 à 51 % avec la guerre en 1687, 63 % en 1690, 71 % en 1691. Dans le même temps, les dépenses de la marine et des galères montaient de 9,5 % à 10 %, 14 % et 16 %. Entre 1683 et 1691, les dépenses militaires avaient augmenté de 92 %, celles de la marine de 67 %. Louvois rappelait sans cesse à ses subordonnés à la plus grande exactitude, il n’agit pas autrement dans les dépenses de la guerre que Colbert dans celles des départements dont il avait la charge.

Les problèmes de la formation des officiers préoccupèrent Louis XIV et Louvois qui allèrent jusqu’à une mesure révolutionnaire, l’institution des compagnies de cadets. Au moment de la guerre de Hollande, les académies, qui, au début du siècle, avaient enseigné aux jeunes gens les armes et un peu de fortification, avaient à peu près disparu. On apprenait la guerre comme cadet ou volontaire dans la compagnie d’un parent.

Ainsi voyait-on dans les régiments des jeunes gens, quelquefois âgés de moins de douze ans. Ils étaient si nombreux que Louis XIV et Louvois imposeraient aux futurs officiers une formation plus régulière. Les compagnies de mousquetaires semblent avoir constitué assez tôt une pépinière d’officiers. En 1663, le régiment du Roi fut également crée dans ce but, et aux compagnies de gardes du corps réorganisées en 1664 furent adjoints des cadets. Lors de la nominations des colonels des vingt-sept régiments créées en 1684, quinze venaient du régiment du roi où ils avaient atteint le grade de capitaine.

Au total, c’est un corps d’au moins 20 000 officiers qui était sur pied en 1690. Encore Louvois conseillait-il par mesure d’économie, plutôt que d’augmenter le nombre des régiments, d’augmenter celui des bataillons par régiments pour éviter d’accroitre le nombre des officiers d’état-major. Pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg, il fut cependant beaucoup demandé à la noblesse pour encadrer une armée dont les pertes étaient fortes.

Louvois poursuivra jusqu’à la fin une véritable politique de promotion du militaire dans l’État et la société. L’Ordre du Saint-Esprit fut ouvert plus largement aux gens de guerre. À la mort de Louvois fut institué un ordre spécifiquement militaire, l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis. Cette création était en quelque sorte le complément de l’institution des Invalides.

Les efforts demandés au pays lors de la guerre de la Ligue d’Augsbourg revêtirent des proportions jamais atteintes auparavant. En 1895, le Lieutenant-colonel Victor Belhomme, à partir des ordonnances, calcula les effectifs atteints par l’armée française en 1690, à la veille de la mort de Louvois. Il arrivait au chiffre de 277 000 officiers et hommes de troupes pour l’infanterie, 65 000 pour les troupes montées (Maison du roi, gendarmerie, cavalerie et dragons), soit environ 340 000 pour la Maison du roi et les troupes réglées, parmi lesquels en comptant 75 000 militaires dans les corps « sur pied étranger » soit 17 % du total.

Les officiers étaient 19 276, soit un pour 21 dans l’infanterie et un pour neuf dans les troupes montée. Aux troupes réglées, il fallait encore ajouter des milices diverses (Milices royales, Milices locales, Petites milices). La France comptait alors 92 000 officiers et soldats de milice sous les armes, dont 25 000 pour les milices provinciales amenées à renforcer les troupes royales sur les frontières. On arrive ainsi, pour la seule armée de terre, au total jamais atteint de 435 000 hommes, sans compter les ingénieurs (276, en 1691), et la maréchaussée (3 500 à 4 000 « archers »).

Pour apprécier l’effort de guerre consenti par le royaume, il faudrait tenir compte des hommes dépendant du département de Jean-Baptiste Colbert de Seignelay, secrétaire d’État de la Marine, soit 70 000 officiers de la marine et hommes d’équipage et ceux des milices garde-côtes, pour lesquelles on peut ramener à 100 000 le total.

Ces chiffres provoquent un certains scepticisme (André Corvisier). Il est impossible de fixer à un moment précis l’effectif réglementaire des armées du roi, car elles étaient composées d’unités qui, en dehors des corps permanents du temps de paix étaient constamment créées, supprimées, augmentées ou réduites. Il est évident que les effectifs réels sont toujours très inférieurs aux effectifs indiqués par les ordonnances. On peut retenir comme vraisemblable le chiffre d’environ 300 000 hommes réellement sous les drapeaux et étendard, dont la moitié était constituée par les troupes de campagne prêtes à marcher aux premiers ordres, notons l’importance relative des troupes de garnison (153 bataillons) réorganisées en 1679 et des milices qui donnaient aux deux tiers de l’armée française un rôle défensif, même si ces unités servaient de réserve pour l’armée de campagne.

La fortification fut une partie essentielle de l’activité de Louvois dans la période 1679-1689. La stratégie de cabinet s’était imposée depuis la mort de Turenne et la retraite de Condé. Cette stratégie n’excluait pas les militaires des consultations dont s’entourait le roi, mais elle impliquait que le souverain et son ministre de la guerre aient constamment recours aux conseils d’un petit nombre de techniciens. Parmi les plus écoutés se trouvèrent Vauban et Jules Louis Bolé de Chamlay, sur un plan différent, tous deux étaient amis de Louvois. Lors de la mort de Louvois le roi nomma à la direction général des fortifications Michel Le Peletier de Souzy, ami intime de celui-ci, afin de soulager le jeune Barbezieux, mais détachée du secrétariat de la guerre pour former un service quasi autonome, la direction des fortifications.

Sous le ministère de Louvois s’amorça l’évolution qui devait aboutir peu après sa mort à la constitution du corps des ingénieurs du roi, mais le mérite lui revient en grande partie. La surintendance des fortifications datait du XVIe siècle, et s’était structurée avec Sully qui assumait en même temps la charge de surintendant des bâtiments. Vauban était passé au premier rang, lorsque en 1668 la construction de la citadelle de Lille lui avait été confiée, de préférence à son maître le chevalier Louis Nicolas de Clerville, il devait succéder à celui-ci dans la charge de commissaire général des fortifications. Son rôle devint important quand Louis XIV et Louvois se rallièrent à l’idée du « pré carré ». Ainsi, pour la stratégie de cabinet qui s’était imposée, le roi eut auprès de lui un véritable état-major, animé par le ministre et composé d’hommes particulièrement compétents dans la guerre de siège qui s’était généralisée. Louvois appréciait Vauban en connaisseur. En toutes circonstances, il défend l’autorité de celui-ci face à ses subordonnés.

En 1692, Louis XIV considère la frontière de fer comme achevée et fait frapper une médaille qui porte cette formule : Securitati perpetuae.

En France, à partir de 1668, l’administration de l’artillerie est militarisée. Six compagnies, quatre de canonniers et deux de bombardiers sont créées. En 1671 est créé le corps des fusiliers du roi qui a pour mission la garde et le service de l’artillerie royale. Une école d’artillerie jouxtant l’universités de Douai est fondée par Louis XIV en 1679. La période 1679-1688 fut en France une époque féconde pour l’histoire de l’armement, Louvois se soucia également de l’utilisation que l’on faisait des armes. Aussi fait-il multiplier les exercices de tir, notamment sur les conseils de Chamlay, afin d’instruire les recrues et faire que les vieux soldats gardent l’entrainement. Malgré la dépense, ces exercices furent également nombreux dans l’artillerie. Sous la direction de Louvois et de l’inspecteur de l’artillerie Dumetz, cette arme fit en France de grand progrès, c’est en 1690 que Blondel établit les premières tables de tir commodes. Le modèle des pièces est rationalisé et standardisé dans un système connu sous le nom de « système de Vallière ». Louvois témoigna autant de soin pour le tir de l’infanterie. Un effort semblable fut fait pour les poudres et salpêtres (voir le Mémoire d’artillerie de Pierre Surirey de Saint-Remy).

Source : WIKIPEDIA


18 janvier 1871 : proclamation du Deuxième Reich et de l’Empereur Guillaume 1er dans la galerie des Glaces du château de Versailles.

L’Empire allemand (en allemand : Deutsches Reich) était le premier État-nation de l’histoire de l’Allemagne. Deutsches Reich a été le nom légal de cet État de  à . Juridiquement issu de la confédération de l’Allemagne du Nord créée en 1867, il rassemblait la plupart des États précédemment membres de la Confédération germanique à l’exclusion de l’Autriche, dans le cadre de la configuration dite « petite-allemande ». Son territoire a subi d’importantes pertes après la Première Guerre mondiale ; il a ensuite été étendu à l’Autriche et à d’autres régions frontalières à la suite des annexions et conquêtes du régime nazi, et la désignation officielle de l’État a été changée en Reich grand-allemand (en allemand : Großdeutsches Reich) en 1943. Il s’est effondré de facto, sinon de jure, avec la défaite de 1945 face aux Alliés.

Le Reich allemand est né le  par la proclamation du roi de Prusse Guillaume Ier comme empereur allemand au château de Versailles. Son ministre-président Otto von Bismarck, après l’échec du mouvement nationaliste de 1848, avait entrepris de réaliser l’unité au profit de la Prusse « par le fer et par le sang ». Sa politique a consisté à mettre fin à l’hégémonie autrichienne dans l’espace allemand par la guerre des Duchés en 1864 ; puis à assurer la domination de la Prusse par la dissolution de la Confédération germanique et la création d’une confédération de l’Allemagne du Nord après la guerre austro-prussienne de 1866 ; et enfin à rallier les États membres du Sud de l’Allemagne (Bade, Hesse, Wurtemberg, Bavière) par la guerre franco-allemande de 1870.

Juridiquement, la création du Reich se traduit par l’adhésion des États du Sud à la Confédération et par la transformation de la constitution fédérale.

Bien que se présentant comme l’État-nation de tous les Allemands, le Reich ne comprenait pas tous les territoires qui se considéraient comme allemands, notamment la partie germanophone de l’Autriche-Hongrie, qui faisaient encore partie de la Confédération germanique en 1866.


18 janvier 1879 : naissance du général Henri Giraud

Henri Giraud, né le  à Paris 13e et mort le  à Dijon, est un général et homme politique français, grand-croix de la Légion d’honneur et médaillé militaire.

Général de brigade à partir de 1930, puis général d’armée à partir de 1936, il sert durant la Première Guerre mondiale, la guerre du Rif et la Seconde Guerre mondiale. Dans le cadre de ce dernier conflit, il tient un rôle important dans le processus qui mène à la libération de la France.

Partisan de la reprise de la lutte contre l’Allemagne nazie mais sans lien avec la France libre, il reçoit le soutien des Américains et fait figure de rival du général de Gaulle pour la direction des forces alliées françaises.

Après le débarquement allié de novembre 1942 et l’assassinat de l’amiral Darlan (24 décembre 1942), Giraud est durant plusieurs mois au pouvoir en Afrique française du Nord à la tête d’abord du Haut-commissariat de la France pour l’Afrique, puis du Commandement en chef français civil et militaire ; il a sous ses ordres l’Armée d’Afrique, engagée aux côtés des Alliés dans les opérations contre les Allemands et les Italiens.

Une partie de la Résistance intérieure se réclame également de son patronage et de son inspiration : c’est notamment le cas des organisations résistantes initialement sympathisantes de Vichy, ou qui ne se sont pas mises sous l’autorité du général de Gaulle, comme le réseau Alliance ou l’Organisation de résistance de l’Armée (ORA).

Comme Darlan6 qui l’avait envisagé le 1er, Giraud suprime la législation raciale par l’ordonnance du  en Afrique du Nord, et ne rétablit pas le décret Crémieux pour ne pas perturber la levée des troupes musulmanes.

Les Alliés poussent Giraud et de Gaulle à s’entendre pour unifier les forces françaises : de juin à  les deux généraux sont coprésidents du Comité français de Libération nationale (CFLN). Giraud est cependant évincé par de Gaulle, qui le prive progressivement de toute responsabilité, politique puis militaire, au sein des forces alliées.

Henri Giraud est élu député de la Moselle en 1946 et siège au Conseil supérieur de la guerre jusqu’en 1948.


18 janvier 1906 : Maurice Barrès est élu à l’Académie française

Maurice Barrès est élu le  à l’Académie française où il succède à José-Maria de Heredia24 et entre également à l’Académie de Stanislas comme membre associé. Il est élu la même année comme député de Paris (premier arrondissement, circonscription des Halles) le  au premier tour de scrutin. Il siège alors au sein de l’Entente républicaine démocratique. Après avoir échoué aux élections de 1893 (Neuilly-Bourgogne), 1896 (Boulogne-Billancourt), 1898 (Nancy, troisième circonscription), 1903 (Paris, quatrième arrondissement), il ne cessera plus dès lors d’être député jusqu’à sa mort (élections générales des ).

Ses principaux discours de 1906 portent sur l’affaire Dreyfus et sur la loi de séparation des Églises et de l’État. Le , il défend la peine de mort. Le , un vif duel oratoire l’oppose à Jean Jaurès au Parlement, Barrès refusant la panthéonisation d’Émile Zola défendue par Jaurès. Adversaire politique mais ami de Jaurès et des pacifistes à la veille de la Grande Guerre, Barrès vint un des premiers s’incliner, le 1er, devant le corps de Jaurès, assassiné la veille par le nationaliste Raoul Villain.

À partir de 1910, Barrès lance une fameuse campagne pour les églises menacées par les effets de la loi de séparation de 1905. Il polémique avec Aristide Briand, écrit une lettre ouverte au ministre de l’Intérieur, lance une pétition signée de 450 artistes, et prononce à la Chambre les trois discours retentissants qui seront recueillis dans La Grande Pitié des églises de France (1914).


18 janvier 1913 : victoire de Pávlos Koundouriótis à la bataille de Lemnos, pendant la première guerre balkanique.

Dernière bataille navale du conflit, elle assure aux Grecs victorieux le contrôle de la mer Égée. Les Turcs se replient en effet sur leurs bases des Dardanelles, dont ils ne sortent plus jusqu’à la fin des hostilités.

La retraite de la flotte ottomane donne l’occasion au lieutenant Michaíl Moutoússis et à l’enseigne Aristídis Moraïtínis d’effectuer la première mission de reconnaissance aérienne de l’histoire de l’aéronautique navale à bord d’un hydravion Maurice Farman. Lors d’un raid effectué le , ils confirment que les bâtiments ottomans ont trouvé refuge dans la base de Nagara et relèvent avec précision leurs positions, puis ils larguent sur eux quatre bombes qui n’atteignent cependant pas leurs objectifs.

Cet engagement est appelé bataille de Mondros en Turquie.


18 janvier 1936 : mort à 70 ans de Rudyard Kipling (Londres).

Rudyard Kipling, né le  à Malabar Hill (Bombay) en Inde britannique et mort le  à Londres, est un écrivain britannique.

Ses ouvrages pour la jeunesse connaissent dès leur parution un succès qui ne s’est jamais démenti, notamment Le Livre de la jungle (1894), Le Second Livre de la jungle (1895), Histoires comme ça (1902), Puck, lutin de la colline (1906). Il est également l’auteur du roman Kim (1901), de poèmes dont parmi les plus célèbres Mandalay (1890), Gunga Din (1890) et Tu seras un homme, mon fils (1910) et de nouvelles, dont L’Homme qui voulut être roi (1888) et le recueil Simples contes des collines (1888). Il est considéré comme un « innovateur dans l’art de la nouvelle », un précurseur de la science-fiction et l’un des plus grands auteurs de la littérature de jeunesse. Son œuvre manifeste un talent pour la narration qui s’est exprimé dans des formes variées.

De la fin du XIXe siècle au milieu du XXe siècle, Rudyard Kipling reste l’un des auteurs les plus populaires de la langue anglaise. Cependant, il est souvent considéré comme un « prophète de l’impérialisme britannique », selon l’expression de George Orwell. La controverse au sujet des préjugés et du militarisme qui seraient présents dans son œuvre a traversé tout le XXe siècle.

En 1907, il est le premier auteur de langue anglaise à recevoir le prix Nobel de littérature, et le plus jeune à l’avoir reçu (à 42 ans). Par la suite, il refuse d’être anobli.

TU SERAS UN HOMME MON FILS

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou, perdre d’un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et, te sentant haï sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leur bouche folle,
Sans mentir toi-même d’un seul mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors, les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,

Tu seras un Homme, mon fils.


18 janvier 1944 : les Soviétiques rompent le siège de Leningrad (URSS).

L’armée de secours soviétique opère sa jonction avec la garnison de Leningrad assiégée. Ce blocus, le plus long de la guerre avec ses 28 mois (872 jours), a entraîné la mort de 1,8 million de Soviétiques (dont environ 1 million de civils) pour 200000 soldats allemands tués.


18 janvier 1945 : fin de la bataille des Ardennes.

Déclenchée par Hitler le 16 décembre 1944 pour stopper l’avance américaine et couper le front en direction du port d’Anvers, cette contre-attaque de 20 divisions allemandes surprend les Américains qui doivent se replier pendant quelques jours face aux meilleures troupes allemandes. Manquant de carburant, ne disposant pas de la supériorité aérienne, et souffrant du froid, les Allemands, passé l’effet de surprise, buttent sur une résistance acharnée des Alliés et ne parviennent pas à rééditer leur percée de mai 1940. La bataille des Ardennes accélère en réalité la chute d’Hitler : il épuise ses meilleurs éléments (plus de 17 000 tués) et laisse Staline reprendre l’initiative à l’Est. Les Américains déplorent 8 000 tués.

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