mardi 19 mars 2024

CHRONICORUM BELLI du 14 décembre

14 décembre 1825 : insurrection des décabristes, groupe de jeunes officiers et aristocrates russes, qui tentent de soulever la garnison de Saint-Pétersbourg au moment de la mort d’Alexandre afin d’obtenir du futur empereur Nicolas 1er une constitution. L’insurrection fut durement réprimée par le nouvel empereur.

Révolte des décabristes par Vassili Timm

14 décembre 1870 : combats sur le Loir.

Les combats pour rompre le siège de Paris se multiplient dans la région d’Orléans depuis octobre, les victoires (Coulmiers le 9 novembre) alternant avec les défaites (Beaune-la-Rolande le 28 novembre). Le 5 décembre Gambetta a réorganisé les armées et confié trois corps d’armée au général Chanzy sous l’appellation de 2e armée de la Loire. Composée en majorité de mobiles et volontaires, elle parvient à arrêter les troupes du grand-duc de Mecklembourg. Le prince prussien Frédéric-Charles et le général von Moltke, qui croyaient l’armée de la Loire anéantie, sont obligés d’envoyer deux corps supplémentaires en renfort de l’armée du grand-duc pour reprendre l’offensive. Mais la ténacité de Chanzy et la motivation de ses troupes vont surprendre les prussiens qui avoueront plus tard leur admiration. Les 14 et 15 décembre, dans des conditions climatiques éprouvantes avec le froid et la neige, Chanzy parvient à arrêter de nouveau la progression prussienne sur le Loir, entre Morée et Fréteval, avant d’être débordé par le nombre dans le secteur de Vendôme. Le 15 au soir, il ordonne la retraite et se dégage avant que l’ennemi s’en aperçoive, dirigeant ses trois corps par les routes du Mans vers l’Huisne et la Sarthe.


4 décembre 1911 : le pôle Sud est atteint (Antarctique).

L’explorateur Roald Amundsen plante le drapeau norvégien au pôle Sud, dans le plus grand secret. Il retrouve le camp de base le 25 janvier 1912, après 2824 km parcourus en 94 jours. Son concurrent britannique Robert Scott meurt en mars 1912 en tentant de rééditer l’exploit. 


14 décembre 1915 : Naissance d’Hubert Clément, sous-officier de la Gendarmerie.

Durant la guerre d’Algérie il s’illustra, bien que grièvement blessé d’une balle à la tête, en résistant à une Katiba entière d’une centaine de terroristes du FLN dans la nuit du 25 novembre 1955 (embuscade d’Azail).

Le , deux gradés et trois gendarmes de la brigade de Sebdou tombent dans une embuscade tendue par des rebelles. Le commandant de section de gendarmerie donne l’ordre de conduire le  cinq militaires vers Beni Bahdel pour participer à une opération de police qui devait avoir lieu le lendemain. Vers 18 h 30 après la tombée de la nuit, sur le chemin du retour, le premier véhicule dans lequel a pris place le chef de patrouille Hubert Clément roule en tête, suivi du second véhicule. Soudain après un virage accentué, des rafales d’armes automatiques tirées de derrière les rochers de part et d’autre de la route, atteignent les deux véhicules. Ses pneus crevés, le premier véhicule quitte la route, et après s’être retourné à plusieurs reprises, s’immobilise au fond d’un ravin. Dès les premières rafales qui ont touché le premier véhicule le maréchal des logis-chef a été touché par une balle de Thompson sur le côté gauche de la tête. Son chauffeur lui est blessé à la main gauche et au front. Les occupants du second véhicule ripostent de leurs armes et traversent la route sous le feu ennemi pour rejoindre le premier véhicule d’où ne leur parvient aucun signe de vie. Ils réussissent et constatent que leur chef de patrouille est inconscient et saigne abondamment de la tête. Une fois que le maréchal des logis-chef Clément eut repris ses esprits il ordonna la riposte des armes de son groupe. Le combat dure une vingtaine de minutes. Le groupe de militaires réussissent à abattre plusieurs adversaires et à récupérer un fusil-mitrailleur ennemi. Mais les chargeurs de pistolets-mitrailleurs étant presque épuisés et en raison de la très forte supériorité numérique de l’adversaire, ils décident de tenter une percée et de regagner Sebdou. Bien que très grièvement blessé le maréchal des logis-chef Hubert Clément participa à l’affrontement et organisa la riposte. C’est alors une longue et difficile marche de plus de deux heures qui commence pour les cinq gendarmes et plus particulièrement les blessés pour qui elle sera pénible. Soutenant tour à tour le maréchal des logis-chef Clément, ils y arrivent vers 22 heures. Les deux blessés sont alors emmenés chez le médecin local. La gravité de la blessure du maréchal des logis-chef Clément impose une admission à l’hôpital militaire de Tlemcen vers minuit. Le chirurgien diagnostiquera « plaie par balle du crâne, le projectile après avoir traversé le pare-brise est venu se loger dans la tempe gauche du blessé sans traverser le crâne ». Le chirurgien réussira à extraire la balle du crâne.

Rapport du commandant de compagnie de Tlemcen – Service historique de la Défense


14 décembre 1942 : le Casabianca débarque des agents de renseignement (Corse).

Parti d’Alger, le sous-marin français Casabianca du commandant L’Herminier débarque près de Cargèse, dans la nuit du 14 au 15 décembre, cinq agents dont le but est de structurer la résistance Corse. Sans radar, ni renseignement précis sur l’occupation de la côte par l’ennemi, le Casabianca, rescapé du sabordage de la flotte de Toulon, dépose trois Corses, un belge (ex-légionnaire) et un agent de l’OSS américain sur la plage de Chioni. Première mission du genre pour ce sous-marin, elle inaugure l’opération baptisée « Pearl Harbour » qui mènera à la libération de la Corse (septembre 1943) en armant le maquis.

C’est le sous-marin qui va assurer le plus grand nombre de liaisons maritimes avec la Corse occupée : six traversées périlleuses — car les Allemands sont encore puissants en zone méditerranéenne — entre le 14 décembre 1942, où il débarque dans la baie de Chioni la mission Pearl Harbour et, le 13 septembre 1943, où il transporte jusqu’au port d’Ajaccio, premier port libéré, 109 hommes du Bataillon de choc. Le Casabianca est réputé pour jouir de capacités deux fois plus importantes que celles des autres bâtiments disponibles. Il débarquera notamment les 2 et 30 juillet 1943, avec respectivement 13 et 20 tonnes de matériel (armes, munitions, explosifs). (Source : musée de la Résistance).


14 décembre 1981 : Israël annexe unilatéralement le plateau de Golan à son territoire malgré les critiques internationales.


14 décembre 1995 : signature des accords de Dayton (Paris).

Commencée en 1992, la guerre d’ex-Yougoslavie prend fin. La Bosnie-Herzégovine est divisée entre la nouvelle Fédération de Bosnie et Herzégovine et la République serbe de Bosnie. L’IFOR se déploie sur le terrain.


4 décembre 2003 : annonce de la capture de Saddam Hussein (Al Daour – Irak).

Arrêté la veille au soir par une unité de la 4e division d’infanterie américaine au cours de l’opération Aube rouge, l’ex chef de l’Etat irakien est identifié formellement le lendemain. Il est exécuté le 30 décembre 2006 après avoir été condamné à mort en juillet 2004.

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