mardi 19 mars 2024

CHRONICORUM BELLI du 12 janvier

12 janvier 1813 : début du siège de Dantzig.

Le siège de Dantzig (1813) est une opération militaire autour de la ville éponyme (aujourd’hui Gdansk) par les troupes russes et prussiennes contre les troupes de l’Empire français et de la confédération du Rhin de  à  pendant la guerre de la Sixième Coalition. La garnison française et alliée, formée des restes de la Grande Armée à l’issue de la retraite de Russie, résiste pendant 11 mois. Le général Rapp finit par signer la capitulation le , tout en regrettant le non-respect de la parole donnée. La garnison se rend le . Les Français sont emmenés en Russie comme prisonniers de guerre : 14 généraux, 9 000 soldats, 1 300 armes à feu.

Napoléon avait engagé de grandes dépenses pour faire de Dantzig la base de ses opérations en Europe du Nord. Une enceinte presque circulaire, garnie de 20 bastions, est bordée au nord par la Vistule, à l’est et au sud par des inondations artificielles, à l’ouest par une hauteur protégée par les forts du Bichofsberg et du Hagelsberg, tandis que l’excellente rade est en état d’accueillir une flotte importante. Plusieurs chaînes de forts relient Dantzig à l’avant-port de Weichselmünde et, sur l’autre rive de la Vistule, à Farvaser. Cependant, au début du siège, les défenses ne sont pas achevées, beaucoup de murs n’existent qu’à l’état d’ébauche et les soldats doivent reprendre les travaux : le froid descendant jusqu’à −26 °C, il faut allumer des grands feux pour dégeler le sol et pouvoir le creuser. En outre, la glace du fleuve, assez épaisse pour porter des hommes et des canons, offre un terrain favorable aux attaquants.

LIRE : Le siège de Dantzig en 1813, par Louis Antoine-François de Marchangy (1814).


12 janvier 1852 : naissance de Joseph Joffre (Rivesaltes).

Après un début de carrière marqué par les expéditions coloniales (Tonkin, Soudan français et Madagascar), il est nommé en 1911 chef d’État-Major général de l’Armée, notamment parce qu’il est un spécialiste de la logistique ferroviaire. En 1914, en tant que commandant en chef des armées, il met en œuvre le plan de mobilisation et de concentration (le plan XVII), puis fait appliquer le principe de l’« offensive à outrance », alors enseigné à l’École de guerre, qui se révèle extrêmement coûteux en vies humaines, notamment lors de la bataille des Frontières. Il est ensuite l’artisan de la victoire alliée lors de la bataille de la Marne.

Confronté à l’impasse de la guerre de position sur le front de l’Ouest, ses offensives de l’hiver 1914-1915 (en Champagne), du printemps 1915 (en Artois), de l’automne 1915 (de nouveau en Artois et en Champagne) et de l’été 1916 (sur la Somme) échouent. Fin 1916, il est élevé à la dignité de maréchal de France et remplacé par le général Nivelle. En , il conduit avec Viviani la délégation française envoyée aux États-Unis et convainc le président Wilson de hâter la formation et l’envoi de l’armée américaine sur le front. En 1918, il est élu à l’Académie française.


12 janvier 1871 : fin de la bataille du Mans.

L’armée de la Loire du général Chanzy, en constante retraite depuis la défaite de Loigny (2 décembre 1870) qui avait à nouveau livré Orléans aux Prussiens, tente vainement de reprendre l’initiative. Composée de troupes disparates faiblement équipées et peu entraînées (notamment les Bretons du camp de Conlie), elle finit par s’effondrer, autant en raison de la supériorité technique de l’artillerie allemande que par les rigueurs de l’hiver. Elle se retire vers la Mayenne.


12 janvier 1893 : Naissance d’Hermann Goering

Hermann Göring, ou Goering, né à Rosenheim le  et mort à Nuremberg le , est un militaire, homme politique et criminel de guerre allemand, dirigeant de premier plan du parti nazi et du gouvernement du Troisième Reich.

Décoré comme as de l’aviation pendant la Première Guerre mondiale, il rejoint le NSDAP en 1922. Blessé lors du putsch de la Brasserie en 1923, il développe peu de temps après une dépendance à la morphine dont il ne se débarrassera qu’à la fin de sa vie. Nommé ministre sans portefeuille dans le premier cabinet Hitler en 1933, il est responsable de la création de la Gestapo, organisation dont il cédera le contrôle à Heinrich Himmler en 1934. Il est ensuite nommé commandant en chef de la Luftwaffe en 1935 et ministre de l’Aviation. Il cumule ces titres avec d’autres fonctions dont notamment responsable du Plan de quatre ans, ministre de l’Intérieur de Prusse, chef de la chasse du Reich, Reichsmarschall (plus haut grade de toute la Wehrmacht), etc. Pendant la durée du régime, il amasse une fortune gigantesque à coups de pressions, rackets internes au régime et spoliation des biens juifs. Il est connu pour son goût du luxe, des diamants ou des châteaux, dont il ordonne la construction en pleine guerre.

Condamné à mort par pendaison à l’issue du procès de Nuremberg en raison de ses responsabilités écrasantes tout au long du régime, il se suicide en avalant une capsule de cyanure juste avant son exécution.


12  janvier 1907 : Naissance de Sergeï KOROLEV, ingénieur, fondateur du programme spatial soviétique. Grâce à son génie visionnaire, sa force de caractère, ses horaires démentiels de travail (18h/jour, 7j/7) et ses talents d’organisateur, l’URSS acquiert une position dominante dans le domaine spatial à la fin des années 1950 – début des années 1960.


12 janvier 1919 : les Corps-francs allemands écrasent les Spartakistes (Berlin principalement).

Moins de deux mois après la capitulation allemande, les révolutionnaires spartakistes (mouvance bolchevik constituée de soldats démobilisés, de chômeurs,…) décrètent la grève générale en Allemagne le 6 janvier, et s’arment  pour prendre le pouvoir. Le jour même, le ministre de la défense, Gustav Noske, fait appel aux corps-francs pour empêcher que le pays ne suive l’exemple russe. Après une « semaine sanglante » de combats urbains, ceux-ci reprennent le contrôle des grandes villes. Le socialiste Noske est surnommé « le boucher ». Beaucoup d’Allemands, encore abasourdis par la capitulation du 11 novembre 1918, attribuent la défaite aux traîtrises de l’arrière : C’est le mythe du « coup de poignard dans le dos ». Pour les membres des corps francs, la tentative révolutionnaire spartakiste en est une preuve.

Sur les corps francs lire : Les réprouvés de Ernst von Salomon et Histoire de l’armée allemande de Jacques Benoist-Méchin.

Lire sur THEATRUM BELLI : Les corps francs allemands (1918-1923), patriotes et réprouvés


12 janvier 1943 : début de l’opération Étincelle  ou « Iskra » en russe visant  à établir un corridor avec Leningrad assiégée par les Allemands.

« Au prix de près 34 000 tués et disparus contre 12 000 Allemands, les Soviétiques créent un corridor dans le dispositif allemand. Tandis que les combats font toujours rage, il est décidé de construire une voie de chemin de fer afin de ravitailler plus rapidement Leningrad. Ce succès passera au second plan avec la chute de Stalingrad, mais la ville peut désormais avoir un soutien plus régulier et les civils être évacués des zones de combat. Lors de cette opération, les Russes capturent leur premier Tigre 1 intact. »  CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).


12 janvier 1945 : début de l’offensive Vistule-Oder. En réalité 2 offensives distinctes menées par KONIEV et JOUKOV permettant à l’armée rouge d’atteindre l’Oder, à 70 km de Berlin.

Le déséquilibre entre les forces allemandes et les troupes soviétiques est important. Les Soviétiques alignent 5 fois plus de soldats que les Allemands, qui ont 500 000 soldats en ligne sur ce front, 15 fois plus de chars et de canons, soit 7 000, et 12 fois plus d’avions (environ 5 000).


12 janvier 1954 : doctrine des « représailles massives » (Washington).

Foster Dulles, secrétaire d’État américain, officialise cette doctrine qui repose à ce moment-là sur la supériorité nucléaire américaine, afin de garantir aux membres européens de l’OTAN un engagement militaire maximum des Etats-Unis en cas d’agression soviétique : Puisque les États-Unis sont les plus forts, ils estiment que l’URSS ne risquera pas une attaque où elle a tout à perdre. En 1962, changement de doctrine :  Mac Namara optera pour la  « réponse graduée » étant donné que l’URSS a largement rattrapé son retard.


12 janvier 1956 : Naissance de Marie COLVIN, journaliste-reporter de guerre américaine, tuée à Homs (Syrie) le 22 février 2012 avec le photographe de guerre français Rémi OCHLIK. Blessée au Sri Lanka en 2001, elle perd un oeil.

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