mardi 19 mars 2024

CHRONICORUM BELLI du 9 décembre

9 décembre 656 : bataille du chameau (près de Bassorah-Irak).

Elle a été l’une des batailles entre les premiers musulmans, opposant le clan des Quraychites à La Mecque aux fidèles d’Ali. À l’issue de cette bataille, Ali est vivant et les deux chefs de l’insurrection morts. L’histoire porte son nom du fait que l’épouse de Mahomet, Aïcha s’est rendu à Bassorah sur dos de chameau. Elle a été sollicitée par Talha Ibn Ubeyd Allah et Zubair Ibn Al ‘Awwam afin de se rendre à Al-Koufa pour convaincre le nouveau calife, Ali, de venger le calife ‘Othmân, assassiné à Médine.

Cette bataille est une des premières manifestations du schisme entre chiites et sunnites qui s’accentuera après la bataille de Siffin en 657.


9 décembre 1582 : passage au calendrier grégorien. (En France).

Le pape Grégoire XIII décide en octobre, d’abandonner le calendrier julien (utilisé depuis l’an – 46) pour corriger la dérive de 10 jours induite par 15 siècles de pratique. Le roi de France, Henri III, l’adopte le 9 décembre pour son royaume et ses dépendances. Le lendemain du 9 est donc cette année-là, … le 20 décembre. Le calendrier grégorien tout en étant plus exact que le précédent n’est pas mathématiquement parfait et occasionne lui aussi une dérive d’un jour tous les 10 000 ans.


9 décembre 1710 : bataille de Brihuega (guerre de succession d’Espagne).

Louis XIV a envoyé le duc de Vendôme à la rescousse de Philippe V réfugié à Valladolid. Celui-ci a été chassé de son trône par une coalition anglo-autrichienne conduite par le maréchal Starhemberg et le comte Stanhope. Apprenant que ces derniers se sont temporairement séparés au pied des montagnes de Brihuega, Vendôme saisit l’occasion qui lui est offerte d’affronter un ennemi à sa portée et se rue sur le détachement isolé de Stanhope après une marche de nuit conduite à très vive allure. La coalition est totalement prise de cours par la vitesse de ce déplacement et les anglais, surpris, doivent se battre seuls. Au terme de violents combats au corps-à-corps au cours desquels Vendôme et Philippe se battent en première ligne, Stanhope et l’essentiel de ses forces se rendent.


9 décembre 1868 : Naissance de Fritz Haber, chimiste allemand, prix Nobel de chimie en 1918.

Pendant la Première Guerre mondiale, il travaille activement à la mise au point d’armes chimiques et l’emploi du chlore comme gaz de combat (« vagues dérivantes ») reçoit l’accord de l’état-major allemand.


9 décembre 1905 : promulgation de la loi de séparation de l’Église et de l’État.

Remplaçant le régime du Concordat de 1801, elle est l’initiative du député Aristide Briand (républicain-socialiste). Votée le 3 juillet à la chambre par 341 voix contre 233, et le 6 décembre, au Sénat, par 181 voix contre 102, elle entre en vigueur le 1er janvier 1906. Elle instaure notamment la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes. Le régime du Concordat est toujours actif en Alsace et Moselle.


9 décembre 1944 : De Gaulle à Moscou (Ambassade de France).

Le général De Gaulle décore une partie du régiment de chasse Normandie-Niemen (Légion d’honneur, croix de la Libération, croix de guerre).

Normandie-Niemen avait remporté au moins 273 victoires homologuées (et 37 probables), obtenues au cours de plus de 5.000 missions et près de 900 combats. Il avait perdu 42 pilotes. Le 9 décembre 1944, le général de Gaulle avait inscrit ces mots sur le journal de marche du régiment : « Sur la terre russe martyrisée comme la terre française et par le même ennemi, le régiment Normandie, mon compagnon, soutient, démontre, accroît la gloire de la France ».


9 décembre 1992 : débarquement des forces de « Restore Hope » (US) et Oryx (F). (Somalie).

Après une nouvelle détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire en Somalie, le Conseil de sécurité de l’ONU autorise l’envoi d’une Force d’intervention unifiée (sous commandement américain) afin de garantir un environnement sûr pour l’acheminement de l’assistance humanitaire. Le premier échelon (dont une compagnie du 2e REP) débarque sur la côte près de Mogadiscio sous les caméras des médias internationaux. Jusqu’à 40 000 soldats (dont 3 500 Français) tenteront de rétablir la paix, entre les clans armés qui dévastent le pays. Les pertes s’élèvent à 150 soldats tués de décembre 1992 à mars 1995. La forte médiatisation de cette opération fut à double tranchant : les succès opérationnels du début furent rapidement effacés par les incidents et le rapatriement précipité des « boys ». Cependant, aujourd’hui, grâce à Hollywood, l’image générique de cette opération reste le film La chute du faucon noir de Ridley Scott.

Lire l’article de Michel GOYA.

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