jeudi 18 avril 2024

CHRONICORUM BELLI du 16 avril

16 avril 73 : prise de Massada (Israël actuel).

Les Romains ayant détruit le temple de Jérusalem (70) et très durement réprimé la nouvelle révolte juive, un groupe de 1000 juifs irréductibles, les sicaires*, choisit de se réfugier dans la forteresse de Massada pour poursuivre symboliquement la lutte. Le site est imprenable. La menace pour les Romains est  tactiquement dérisoire, mais Flavius Silva, reçoit l’ordre de laver l’affront avec la Xe légion. Afin de protéger au maximum la vie de ses soldats tout en remplissant sa mission, Silva, qu’aucune urgence particulière ne presse, décide de construire une rampe d’accès vers Massada pour y amener une tour d’assaut. Après plus d’un an de travaux et des milliers de tonnes de pierres remuées par une armée d’esclaves juifs, la rampe est achevée et permet l’assaut. Les sicaires résistent vaillamment mais avant d’être submergés, ils optent pour le suicide collectif.  

* Les sicaires étaient des terroristes urbains armés de la sica qui éliminaient les partisans des Romains dans les années 50. Ils s’emparèrent de Massada en 66. Les sicaires et les zélotes sont deux groupes, héritiers de la « quatrième philosophie » née en l’an 6 après J.-C., qui suit le courant pharisien mais y ajoute « un invincible amour de la liberté » fondé sur la doctrine « pas d’autre maître que Dieu ». (Source : Dictionnaire de l’Antiquité, PUF).


16 avril 1746 : bataille de Culloden (Ecosse).

La bataille de Culloden eut lieu le  à Culloden (Écosse). Elle marque l’échec du quatrième des débarquements royalistes en Écosse, après ceux de 1692, 1708, et 1715, et la fin des espoirs de restauration de la lignée des Stuarts sur les trônes d’Écosse et d’Angleterre, avec la fuite du prince Charles Édouard Stuart réduit à implorer l’aide de la jeune Flora MacDonald. Elle s’accompagne d’une intensification de la pression contre le mode de vie traditionnel des Highlanders (qui inclut les clans, les tartans et la cornemuse).

Du point de vue militaire, il s’agit d’une victoire tactique des fusiliers et des canons hanovriens, face à une armée formée principalement de Highlanders écossais issue des clans fidèles à la lignée jacobite. Pour la première fois, la spontanéité de la charge furieuse sabre au clair des guerriers jacobites sera mise en échec par la rigueur et la discipline des fusiliers du duc de Cumberland.


16 avril 1781 : bataille de La Praya (îles du Cap vert).

Suffren surprend une flotte anglaise au mouillage devant La Praya et l’attaque malgré la neutralité des îles et la supériorité de l’adversaire. L’issue du combat est jugée indécise par Suffren lui-même. Il réussit tout au plus à retarder l’arrivée des Anglais attendus au Cap de Bonne Espérance.


16 avril 1799 : bataille du Mont Thabor.

La bataille du Mont-Thabor est la conséquence du siège de Saint-Jean-d’Acre, un épisode de la campagne d’Égypte menée par l’armée d’Orient commandée par le général Bonaparte.

Apprenant que l’armée turque a passé le Jourdain pour essayer de venir en aide aux assiégés de la ville de Saint-Jean-d’Acre, Bonaparte ordonne à la division Kléber, forte de 4 000 hommes3, de se porter au-devant de l’ennemi.

Le général Kléber passe à l’attaque de l’armée d’Abdallah Pacha dans la nuit du  au . Mais l’attaque échoue car les troupes se perdent dans l’obscurité. Le jour arrivé, ce sont les troupes turques qui attaquent, avec une supériorité numérique écrasante. Kléber n’a d’autre choix que de faire former le carré d’infanterie. La bataille dure de longues heures.

Les troupes françaises sont presque à court de munitions et sur le point de succomber quand Napoléon débouche du mont Thabor avec les 4 000 hommes de la division du général Bon, et tombe sur les arrières de l’armée turque. Les renforts forment un triangle avec les carrés de Kléber, et les Français prennent les Ottomans sous un feu croisé. La cavalerie ottomane est décimée, et l’infanterie d’Abdallah Pacha se replie en désordre.

Les pertes françaises sont de deux morts et 60 blessés. Cette victoire ne laissa plus aucun espoir d’aide extérieure aux assiégés de la ville de Saint-Jean-d’Acre. Malgré cela, la ville continua à résister à tous les assauts jusqu’à  date à laquelle Bonaparte fut contraint de repartir en Égypte avec une armée diminuée par la peste.


16 avril 1856 : fin de la guerre de Course (Paris).

Le traité de Paris met fin à la guerre de Crimée mais en profite pour statuer sur quelques points de droit maritime et notamment la piraterie réglementée (ou guerre de Course). Les Etats signataires s’interdisent de délivrer des lettres de marque.

Lire sur TB : La guerre de course en France de Louis XIV à Napoléon 1er


16 avril 1904 : jonction franco-française houleuse à Timiaouin (actuelle frontière algéro-malienne).

Les méharistes du CES Laperrine, appartenant aux troupes françaises de l’Algérie et partis de Tamanrasset le 14 mars, rencontrent au puits de Timiaouin les coloniaux du capitaine Thèveniaut (AOF), partis eux de Tombouctou. Chacun rebrousse chemin pour ne pas violer les zones de « souverainetés ministérielles respectives » qui se bâtissent de facto. L’Algérie est en effet gérée par le ministère de l’Intérieur, l’AOF, par celui des Colonies. La rencontre servira malgré tout à délimiter précisément la frontière entre l’Algérie et l’ancien Soudan. 


16 avril 1917 : début de la bataille du chemin des Dames.

L’armée française est sortie victorieuse de la bataille de Verdun en  et la bataille de la Somme s’achève en . Se pose la question de la suite à donner aux opérations.

La décision d’une offensive de grande ampleur a été prise par le général Joffre alors qu’il était encore à la tête de l’armée française. Les grandes lignes de l’offensive sont alors décidées : ce sera une attaque conjointe avec les troupes anglaises sur le front entre Vimy et Reims. Celui-ci a la forme d’un angle droit : entre Vimy et Soissons, le front est d’orientation nord-sud, et ouest-est entre Soissons et Reims. Tandis que les Anglais attaqueront sur la ligne entre Vimy et Soissons, les Français le feront entre Soissons et Reims afin d’affronter les Allemands selon deux directions différentes.

En décembre 1916, tandis qu’Hubert Lyautey devient ministre de la Guerre, mais démissionne en  refusant d’appliquer le plan Nivelle, Nivelle remplace Joffre à la tête des armées, et reprend le projet de Joffre : son idée est de concentrer un maximum de forces sur cette partie du front afin de l’enfoncer. Sûrement pour prévenir une telle offensive, dont l’ampleur ne permet pas de garder le secret absolu, les Allemands se replient du  au  sur la ligne Hindenburg. Leur front est réduit de 70 kilomètres, permettant d’économiser de nombreuses divisions. L’angle droit de la ligne de front est gommé : la ligne de défense s’étend désormais dans une direction nord-ouest/sud-est de Vimy à Reims en passant par le Chemin des Dames. Les Alliés mettent une semaine à se rendre compte de l’ampleur de ce retrait. Le plan initial de l’offensive est désormais caduc. Nivelle et ses généraux adaptent leur projet à cette situation nouvelle et dissocient l’attaque anglaise sur Vimy de l’attaque française qui se centrera sur le Chemin des Dames.

Pour la première fois, une artillerie spéciale est massivement engagée. Les chars sont prévus pour évoluer où cela leur sera possible, c’est-à-dire à l’est et à l’ouest du Chemin des Dames dont les pentes leur sont praticables. À l’est, du côté de Berry-au-Bac, et rattaché au 32e corps de la 6e Armée, il y a le groupement Bossut avec ses 82 chars Schneider. Le groupement Chaubès, équipé de 50 chars Saint-Chamond, est rattaché au 5e corps d’armée. À l’ouest, du côté de Laffaux, il n’y a pas de chars pour accompagner l’assaut du . En mai, il y aura le « groupement Lefèbvre », rattaché au 37e corps de la 6e Armée.

Le premier assaut de chars de l’histoire militaire française a lieu le . Des 128 chars engagés, 57 sont détruits, entraînant la mort ou la disparition de 94 hommes d’équipage et 109 blessés. Difficilement manœuvrables, sans tourelle, mal blindés avec des réservoirs de carburant mal protégés, les 22 tonnes du char Saint-Chamond en font une cible facile pour les Allemands.

Les 194 chars (Schneider et Saint-Chamond) disponibles sont éparpillés entre différentes unités. C’est contraire aux directives du général Estienne mais correspond au rôle qu’on veut leur faire tenir : accompagner l’infanterie. Pour monter en ligne, les « batteries » se déplacent en colonne. Pour combattre, elles se mettent en ligne. Le char de commandement a alors deux de ses tanks à sa gauche et le dernier à sa droite.

Pour communiquer, le commandant d’unité dispose de fanions, qu’il agite pour indiquer ses ordres. Il dispose aussi de pigeons voyageurs dont les cages sont emportées dans l’habitacle.

Au combat, chaque AS (c’est le sigle sous lequel on désigne les batteries, AS et un numéro) est accompagnée d’une compagnie d’infanterie ; pour le « groupement Bossut », ce sont donc cinq compagnies de fantassins qui viennent du 154e régiment d’infanterie de ligne et, pour le « groupement Chaubès », ce sont trois compagnies du 76e régiment d’infanterie de ligne. Dans la pratique, l’infanterie se révélera incapable, sous le feu allemand, de suivre les chars.

Lire à ce sujet : Batailles et combats des chars français, Lavauzelle, 1937, du LCL Perré et Le rôle des chars dans la victoire de 1918 du LCL Gué.

Lire sur TB :


16 avril 1921 : Léon Bel dépose le brevet du fromage fondu « La vache qui rit »

L’idée lui est venue durant la Grande Guerre, alors qu’il est soldat affecté au train des équipages #militaires, en charge du transport pour l’armée de Terre.

Ce régiment compte diverses unités, parmi lesquelles le RVF (Ravitaillement en Viande Fraîche), dont l’emblème est un bœuf hilare dessiné par Benjamin Rabier. Dans le même temps, un nouveau produit se développait en Suisse : le fromage fondu. La famille suisse Graf l’importe d’ailleurs dans le Jura en 1916.

Léon Bel a l’idée de réutiliser l’image de la vache riante de Rabier qu’il avait remarquée sur les camions de ravitaillement pendant la guerre 14-18, pour en faire l’emblème de son produit. Il fait appel à Rabier qui reprend son dessin original et l’affuble de boucles d’oreilles, sur les conseils de sa femme, afin de « féminiser » l’animal. Léon Bel en achète les droits pour 1 000 francs.

À l’origine, les portions triangulaires sont vendues dans des boîtes en fonte rapidement remplacées par un réceptacle en carton.


16 avril 1941 : Mort du général Paul-Frédéric Rollet, premier inspecteur de la Légion étrangère.

« Quand on porte un regard attentif sur le travail effectué par le général Rollet, on comprend mieux pourquoi il reste considéré comme le « père de la Légion ». Sa pensée et la manière dont il l’a traduite en actions concrètes sont d’une étonnante modernité. On peut dire qu’il a créé la Légion moderne cent ans après sa création officielle. Et il reste un modèle de chef pour tous les cadres ayant à exercer des responsabilités au sein de notre institution. Ceci explique en grande partie le prestige très particulier dont il jouit au sein de notre communauté.

Il est le premier à s’être saisi de sujets qui sont devenus au fil du temps les responsabilités de l’officier général en charge des destinées de la Légion, quel que soit le titre qu’on lui ait donné (commandant ou inspecteur). Ces sujets constituent aujourd’hui l’essentiel des attributions du général COM.LE.

En matière de gestion du personnel, il met d’abord en place les règles et les structures (création du « dépôt commun » de la Légion étrangère) nécessaires à la coordination du recrutement et de la formation des légionnaires, avec l’objectif clairement affiché de construire la cohésion légionnaire autour d’un référentiel commun de valeurs, de savoir-être et de savoir-faire. Puis, au moment où est étudiée la création de l’Inspection de la Légion étrangère, ce sont les questions d’effectifs et d’encadrement qu’il met au premier rang de ses prérogatives futures. Il va ainsi réaliser la centralisation et l’optimisation de ces fonctions essentielles.

En matière d’action sociale, il est le premier à porter une attention soutenue au domaine de la condition du personnel. Dans un premier temps, il se consacre à une série d’actions ciblées ayant trait aux équipements, au logement, aux foyers, aux primes, à la reconversion… C’est ensuite une véritable politique sociale et de solidarité qu’il est conduit à formaliser et à développer, ayant compris que les besoins du légionnaire sont particuliers et qu’ils nécessitent, pour être correctement satisfaits, des solutions elles aussi particulières. C’est enfin aux anciens qu’il consacre une bonne part de ses efforts. On lui doit diverses initiatives novatrices qui ont survécu aux aléas de l’histoire : création du centre d’hébergement à Marseille, initiation des premières associations d’anciens, dont il va très vite identifier le besoin d’une mise en cohérence, création de la maison d’Auriol, mise en chantier d’une « œuvre d’entraide » dont notre FELE est l’héritier direct. Dans le domaine de la solidarité, le général Rollet a tout inventé : il a mis en place les structures qui continuent, sous d’autres appellations, à agir au profit des légionnaires et des anciens.

En matière de communication, il a également été un esprit novateur. Il avait instinctivement compris la richesse humaine de notre recrutement et l’intérêt médiatique qu’il pouvait susciter. Il a ainsi su transformer l’image du légionnaire, trop souvent perçu comme un voyou en rupture de ban, pour mettre en valeur sa personnalité attachante et ses qualités de dévouement inégalées. Il a eu lui aussi à répondre à des détracteurs dans un environnement (celui de l’entre-deux-guerres) parfois hostile. Ses deux grandes initiatives en matière de communication ont été l’honorariat et la célébration de Camerone dont il a imaginé le rituel devenu immuable, en lui conférant le faste, le panache et l’émotion qui continuent à présider à nos célébrations annuelles.

En matière de patrimoine et de traditions, il a constamment œuvré au renforcement de la cohésion légionnaire autour de ses valeurs propres, en donnant une réalité matérielle visible à notre mémoire. On lui doit, bien sûr la « boule », ce monument aux morts dont il a décidé la construction et dont il a arrêté lui-même les plans ; elle reste aujourd’hui le symbole par excellence de la « Maison-mère ». Son autre grande création est le musée de la Légion : à l’origine c’est une simple salle d’honneur à laquelle il a voulu donner de l’ampleur et du cachet, mais aussi avec l’idée que le musée ne devait pas être simplement un site d’exposition destiné au public, mais avant tout un lieu de « sens » pour notre communauté. On lui doit enfin la rédaction du livre d’or de la Légion étrangère, ouvrage de référence de notre histoire, de notre richesse humaine et de nos traditions.

La transformation de la Légion, voulue par le général Rollet dans les années trente, reste quatre-vingt ans après d’une surprenante actualité. Ce sont l’esprit, les règles et les structures qu’il a mis en place qui continuent à ordonner la vie de la Légion du XXIe siècle et à donner du souffle à notre institution. Le général Rollet a littéralement « réinventé » la Légion et lui a donné les fondations qui lui ont permis de traverser l’histoire sans jamais perdre son âme. La pensée et l’action du général Rollet doivent continuer à nous inspirer quotidiennement. Il nous a transmis un héritage solide qui a l’immense mérite de demeurer parfaitement pertinent et adapté à l’ère de la mondialisation, de l’informatique et de la communication. »

Général Alain BOUQUIN / Source : Légion étrangère


16 avril 1945 : le navire allemand de réfugiés GOYA est torpillé par les soviétiques (plus de 6 000 morts)

Le , dans le cadre de l’opération Hannibal, le Goya naviguait dans la mer Baltique vers l’Allemagne occidentale, surchargé avec des réfugiés de Prusse-Orientale fuyant l’Armée rouge et la guerre, y compris des membres du 35e régiment de blindés allemands. Comme le bateau passait la péninsule de Hel à la sortie de la baie de Dantzig, il fut repéré par le sous-marin soviétique L-3. À 23 h 52, le commandant du L-3, le capitaine Vladimir Konovalov, donna l’ordre de tirer.

En moins de sept minutes, le Goya est torpillé et coule à une profondeur approximative de 78 mètres, en perdant au moins 6 000 personnes. Le nombre exact ne sera probablement jamais déterminé, la liste des passagers s’arrêtant abruptement à 6 100. Seulement 165 personnes furent sauvées.

Le capitaine soviétique fut plus tard récompensé pour le torpillage du Goya en recevant le titre de Héros de l’Union soviétique.

L’épave est découverte le 16 avril 2003 par une expédition internationale sous la direction d’Ulrich Restemeyer avec l’aide de sonars 3D. Elle repose à 76 mètres au-dessous du niveau de la mer Baltique, dans un état de conservation remarquable.


16 avril 1945 : début de la bataille de Berlin.

L’armée rouge, après avoir marqué une pause devant Berlin, lance un dernier coup de boutoir contre la capitale du Reich. Les combats pour Berlin vont durer jusqu’au 2 mai. Ils débutent de nuit, par la bataille de Seelow qui se caractérise par une grande confusion de la part des soviétiques. Le pilonnage par l’artillerie détruit les axes de communication et crée des décombres que les défenseurs allemands mettent à profit. Même si la progression soviétique est inexorable compte tenu des moyens engagés (1 million d’hommes), les pertes de l’armée rouge sont trois fois supérieures à celles des Allemands.

Un bataillon français, issus de la 33e Division de la Waffen SS « Charlemagne » (un peu plus de 300 soldats) participe aux combats de rue contre les soldats de l’Armée rouge sous le commandement d’Henri FENET.


16 avril 1964 : création du Centre spatial guyanais.

En conseil des ministres, la décision est prise de créer le CSG à Kourou en Guyane. La base spatiale est gérée conjointement par le CNES, Arianespace et l’Agence spatiale européenne. Le site est principalement protégé par le 3e REI.

Crédit : CSG

Crédit : 3e REI


16 avril 1974 : création du GIGN

Le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) est une unité d’élite de la Gendarmerie nationale française, spécialisée dans la gestion de crises et les missions dangereuses demandant un savoir-faire particulier, notamment dans les trois domaines suivants :

  • l’intervention : contre-terrorisme, libération d’otages, retranchement de forcenés et arrestations à haut risque dans la lutte contre le grand banditisme ;
  • l’observation-recherche : surveillance, collecte d’information et de preuves sur des individus dangereux dans la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme ;
  • la sécurité-protection : protection de personnes (par exemple certains ambassadeurs, autorités militaires) et/ou de sites particulièrement menacés.

L’unité dispense également de nombreuses formations dans ces domaines, en France et à l’étranger.

Le GIGN est composé d’une formation centrale établie dans le quartier de Satory à Versailles et de quatorze antennes locales – appelées antennes du GIGN (AGIGN) – réparties en métropole et outre-mer.

L’unité est directement subordonnée au directeur général de la Gendarmerie nationale qui, en cas de crise majeure, traite directement avec les autorités gouvernementales. Dans ses missions les plus courantes, elle est engagée en support de la gendarmerie départementale sur le territoire national N 1 mais elle intervient également à l’étranger en coordination avec les forces armées françaises et notamment le commandement des opérations spéciales (COS).

Sa devise est « S’engager pour la vie ».

 

 


16 avril 1983 : mort à 72 ans de François Tilly, compagnon de la Libération

François Tilly naît à Morlaix dans le Finistère le . Il entre à 17 ans dans la Marine marchande, en 1927, comme élève mécanicien. Il sert sur différents navire, embarque notamment sur le Normandie en 1934 en tant qu’assistant mécanicien1. Il devient chef mécanicien en 1938, et ingénieur mécanicien de 3e classe en 1939.

Au début de la Seconde Guerre mondiale en septembre 1939, François Tilly est mobilisé en tant qu’ingénieur mécanicien. Il est affecté à la défense du Havre, puis volontaire pour aider au départ lors de l’évacuation. Resté seul, il démolit un cargo abandonné et ouvre le feu sur une avant-garde allemande.

Ayant eu connaissance de l’Appel du 18 Juin par le général de Gaulle, il choisit d’y répondre et s’embarque le lendemain  pour l’Angleterre. Il œuvre alors pour les services secrets britanniques, jusqu’en novembre 1940. Dans les Forces navales françaises libres, il embarque comme ingénieur mécanicien sur le cuirassé Courbet jusqu’en février 1941. Chargé alors d’assurer la formation de mécaniciens sur corvettes et avisos, il crée en février 1941 une école de mécaniciens et chauffeurs, et dirige leur formation sur trois navires jusqu’en avril suivant.

Tilly passe ensuite dans l’armée de l’Air et exerce d’avril à novembre 1941 comme responsable de réparations sur les avions français en Angleterre. Après trois mois comme chef des machines du navire la Renoncule, il est nommé à partir de mars 1942 au Groupe de chasse Île-de-France (GC Ile-de-France), ou « squadron 240 », et prend part aux premiers vols de cette unité. Il y dirige le service moteur et la cellule armement, et se porte volontaire pour trois missions spéciales qu’il réussit. Chargé ensuite de la formation technique, il dirige l’école technique d’Emsworth à partir de janvier 1942 puis forme aux États-Unis le personnel technique français.

Préférant rejoindre une unité combattante, il est nommé au 1er régiment de fusiliers marins qu’il rejoint le 18 avril 1944 dans la campagne d’Italie où il commande en second le 4e escadron du 1er RFM. Il s’illustre au Monte Leucio le 24 mai 1944, puis est blessé par un obus deux semaines plus tard. Rétabli, il prend le 18 juin la place d’un chef de peloton tué et stoppe une contre-attaque ennemie en maintenant sa position sur un carrefour stratégique.

Tilly participe ensuite au débarquement de Provence en août 1944, à Cavalaire, et à la campagne pour la libération de la France. Il s’illustre à plusieurs reprises lors de la bataille d’Alsace. Commandant un sous-groupement blindé, il contribue le 24 et le 26 novembre à la prise du ballon d’Alsace ; le 28, il prend le commandement du groupement blindé en remplacement du commandant, et libère deux villages en capturant de nombreux Allemands, malgré une forte défense ennemie ; le lendemain, il s’empare de deux autres localités et termine de libérer la vallée de la Doller, jusqu’à Masevaux. Il continue à commander le groupement jusqu’à la fin de la guerre.

Il est créé Compagnon de la Libération par le décret du .

Après la guerre, il reprend son activité dans la Marine marchande, et devient ingénieur mécanicien principal. Il se retire ensuite en Dordogne, où il est maire de Jumilhac-le-Grand.

François Tilly meurt le  à Limoges, où il est enterré.

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