vendredi 19 avril 2024

CHRONICORUM BELLI du 15 avril

15 avril 1450 : bataille de Formigny (Normandie). Triomphe de l’artillerie française.

La bataille de Formigny est une bataille de la guerre de Cent Ans qui opposa les Français et leurs alliés Bretons aux Anglais le  à proximité de Formigny en Normandie. Elle se solde par une victoire décisive du royaume de France. Elle met également un terme aux ambitions de la couronne d’Angleterre sur la Normandie.

En ce début d’année 1450, la situation est critique pour les possessions continentales anglaises. Longtemps indécis, le roi de France Charles VII a décidé d’asseoir son autorité et d’accélérer la reconquête des territoires détenus par les Anglais. Dans un premier temps, il se rapproche de la Bourgogne avec laquelle il entame des négociations de paix. Le , le traité d’Arras met fin à la guerre entre la France et la Bourgogne. Le duc de Bourgogne Philippe le Bon reconnaît Charles VII comme le roi de France légitime. En échange, Charles VII cède à Philippe le Bon les comtés de Mâcon et d’Auxerre, ainsi que plusieurs villes de la Somme (Amiens, Abbeville, Saint-Quentin). Le tribut à payer est lourd pour Charles VII, mais il a désormais les mains libres pour affronter les Anglais.

Le , Charles VII fait son entrée dans Paris. En 1444, une trêve est conclue entre les deux camps, mais elle est de courte durée. Le , un aventurier à la solde des Anglais, Surienne dit l’Aragonais, s’empare de la ville bretonne de Fougères pour le compte du duc de Somerset, lieutenant du roi d’Angleterre en Normandie. Même si Arthur III de Bretagne, le frère du duc de Bretagne, est connétable de France, depuis plusieurs années, cette action fait basculer officiellement la Bretagne dans le camp français. Une alliance est signée entre le duc de Bretagne François 1er et le roi de France Charles VII qui lance une campagne en Normandie afin de libérer définitivement la province. Les Anglais sont battus à Rouen le  et doivent battre en retraite vers le Cotentin. Le , seules les places d’Avranches, de Bayeux, de Bricquebec, de Caen, de Cherbourg et de Saint-Sauveur-le-Vicomte sont encore tenues par les Anglais. Lorsque la campagne de 1449 s’achève, les Anglais ont perdu plusieurs villes importantes de Basse-Normandie (Coutances, Carentan, Saint-Lô, Valognes) et ont été vaincus à plusieurs reprises en Haute-Normandie par l’armée française commandée par Dunois. À moins de recevoir des renforts, la totalité de la Normandie est sur le point d’être reprise par les Français. Mais, avec l’hiver, les Bretons quittent les rangs, promettant de revenir en Normandie dès le mois de janvier suivant.

Profitant de cette accalmie, le duc de Suffolk parvient à financer l’envoi de 3 500 hommes environ sous les ordres de sir Thomas Kyriell. Cette armée débarque à Cherbourg le . Son premier objectif est de rejoindre les 2 000 hommes de la garnison anglaise de Caen. Sur son trajet se trouve Valognes, tenue par le parti français. Le , les Anglais commencent le siège de la ville avec des renforts provenant des autres garnisons anglaises sous les ordres de Matthew Gough. Alerté, le roi de France met en hâte sur pied une armée de 3 000 hommes commandée par Jean II de Bourbon, comte de Clermont. Elle doit être rejointe par une seconde armée sous les ordres du connétable de Richemont. La première armée du comte de Clermont arrive à Carentan le . Elle apprend la reddition de Valognes survenue deux jours auparavant. De son côté, le comte de Richemont qui lève l’armée bretonne n’est averti que vers le . Lui et son frère lèvent une armée de 4 000 hommes. Cependant, le , parvenu à Dol-de-Bretagne, le duc décide de rester en Bretagne en retenant la moitié de l’armée bretonne. Le , c’est donc avec une armée bretonne réduite à 2 000 hommes que Richemont s’engage en Normandie.

Le , Richemont arrive à Coutances où il reçoit un message du comte de Clermont qui l’informe de la situation. Interprétant mal le mouvement de l’armée anglaise, il croit à tort qu’elle se dirige vers Saint-Lô. Comme le note Guillaume Gruel, l’écuyer d’Arthur de Richemont, il semble en fait que le connétable ait été induit en erreur par les messages qu’il reçoit : « Monseigneur de Clermont, Monsieur de Kastres, de l’amiral de Coitivi, et du grant Seneschal [..] lui escripvoient que les Angloys avoient prins Valoignes, et que encore estoient au dit lieu, et qu’il leur sembloit qui devoit tirer à Saint-Lo.[…]; et il tira à Saint Lo. »

En fait, le commandant anglais Thomas Kyriell a choisi de ne pas passer par Saint-Lô, préférant trouver un gué dans les marécages de la baie du Grand Vey. Dans l’après-midi, il parvient au village de Formigny et s’y fortifie pour permettre l’établissement d’une étape.

Le , le comte de Clermont apprend le passage des Anglais mais ne réagit pas et n’envoie que dans la soirée un messager à Richemont qui est averti seulement le matin du 15.

Le matin du , alors qu’ils lèvent tranquillement le camp et s’apprêtent à reprendre la route de Bayeux, les Anglais sont rejoints par l’armée du comte de Clermont, venant de l’Ouest, bien décidée à interrompre leur marche.

Fidèle à la stratégie anglaise, Kyriell fait mettre ses troupes en bataille, met les archers devant, protégés par des pieux, et attend. Tous les cavaliers descendent de cheval. Seuls restent montés ceux qui font partie de la réserve, au sud, sur le flanc gauche. Afin de renforcer le flanc droit, au nord, Kyriell fait installer un petit réduit fortifié, le « Taudis », en avant de sa position. Kyriell commande personnellement le flanc droit, tandis que Mathieu Goth, dit « Matago », capitaine de Bayeux, commande le flanc gauche, qui contrôle la route menant à Bayeux.

Le plan de Thomas Kyriell est simple : se retrancher et laisser venir les cavaliers français pour les écraser sous une volée de flèches. Il espère ainsi rééditer le scénario de Crécy et d’Azincourt, mais les Français ne commettront pas les mêmes erreurs.

Le comte de Clermont maintient son armée hors de portée des flèches anglaises et ne fait avancer que 60 lances et ses deux couleuvrines sous le commandement de Louis Giribaut, qui commence à faire des ravages parmi les archers, à raison d’un coup toutes les huit minutes. Le but est de s’emparer d’un pont et d’un gué voisin pour contrôler une rivière séparant les deux corps de l’armée anglaise. Cependant cette tentative est faite avant l’arrivée de l’armée bretonne commandée par le connétable de Richemont qui est encore à quelques lieues de là.

Matthieu Goth ne tarde pas à contre-attaquer. Les hallebardiers anglais chargent et atteignent l’artillerie française. Pierre de Brézé intervient à son tour pour dégager l’artillerie française. Il contre-attaque avec ses gens d’armes des compagnies d’ordonnance et ramène les archers qui lâchaient pied. Toute l’armée française se trouve bientôt au combat mais en difficulté. Au même moment, Arthur de Richemont, qui se trouve à quelques lieues de là, est prévenu par des paysans du début du combat. Il fait accélérer ses troupes. Côté anglais, seul le corps de Goth est au combat, Kyriell gardant le second corps en réserve. À ce stade, les Anglais semblent avoir pris l’avantage en ayant neutralisé l’artillerie française et en submergeant les premières positions du comte de Clermont, mais contre toute attente, Kyriell ne lance pas d’attaque générale qui aurait pu écraser l’armée française, inférieure en nombre.

Le combat dure depuis près de 3 heures. C’est à ce moment qu’apparaissent 2 000 hommes sur une colline au sud. Cela donne d’abord lieu à un cri de joie des Anglais qui croient à un renfort de la garnison caennaise sous la direction d’Edmond de Somerset.

Cependant, lorsqu’apparaissent les bannières bretonnes, ils doivent déchanter : il s’agit de l’armée bretonne du connétable de Richemont avec sa cavalerie qui dévale la colline en chargeant la réserve de cavalerie des Anglais. Cette arrivée provoque un soulagement dans l’armée française comme le note, quatre jours plus tard, l’amiral de Coëtivy : « Je crois que Dieu nous amena monsieur le connétable, car s’il ne fust venu à l’heure et par la manière qu’il y vint, je doubte que entre nous […] n’en fusions jamais sortis sans dommage irréparable, car ils estoient de la moitié plus que nous n’estions. »

Désemparés, les Anglais se replient vers leurs retranchements mais l’avant-garde bretonne emmenée par Tugdual de Kermoysan les assaille violemment. Beaucoup sont tués ou blessés lors du repli. Pendant ce temps, le connétable de Richemont fait sa jonction avec le comte de Clermont et déclenche un assaut général. Pierre de Brezé culbute les Anglais hors de leur bastion, le « Taudis », tandis que la ligne anglaise est enfoncée et disloquée, forçant les fuyards à se replier dans le village de Formigny. L’armée bretonne vient de porter le coup de grâce à l’armée anglaise. Profitant du désordre qui règne chez les Anglais, les Français les pourchassent dans les jardins du village. Les archers gallois, craignant de se voir amputés de leur index, se battirent jusqu’à la mort.

Si l’armée régulière française laisse la vie sauve aux Anglais qui se rendent, les paysans, eux, se montrent sans pitié. Certains chroniqueurs parlent ainsi de 500 archers gallois, acculés, demandant à se rendre, et massacrés jusqu’au dernier, malgré tout, par des paysans normands. Thomas Kyriell et ses principaux chefs sont faits prisonniers. Seul Mathieu Goth parvient à s’enfuir vers Bayeux avec quelques cavaliers.

La bataille est souvent citée comme celle où l’utilisation du canon eut pour la première fois un effet décisif. Il est plutôt difficile de juger en ce sens. Il semble que ce soit plutôt l’arrivée de l’armée bretonne d’Arthur de Richemont, avec sa puissante charge de cavalerie sur l’arrière de l’armée anglaise qui fit basculer le sort de la bataille et précipita la défaite anglaise.

D’après l’historien Léopold Delisle, les pertes anglaises s’élèveraient à 3 774 morts ainsi que 1 200 à 1 400 prisonniers. Les Anglais furent inhumés dans un champ qui garda le nom de Tombeau aux Anglais.

Du côté français, Jean Chartier, l’historiographe officiel du règne de Charles VII, prétend que seuls huit Français furent tués, ce qui semble peu vraisemblable en raison de la violence du combat et des pertes subies par les Anglais. Le chroniqueur Jacques du Clercq estime, lui, à six ou huit cents hommes les pertes françaises, ce qui semble plus plausible.

À la suite de cette bataille, le comte de Clermont et le connétable de Richemont s’emparent de Vire le , Avranches le , Bayeux le , puis Caen le . À l’été 1450, la totalité de la Normandie est rapidement récupérée par le royaume de France. La prise de Cherbourg le  met un terme à la présence anglaise en Normandie. C’est la fin de la guerre de Cent Ans dans le Nord de la France.

Pour ses faits d’armes, Arthur de Richemont recevra du roi la seigneurie de Vire.


15 avril 1689 : ordonnance royale pour les Armées navales et Arsenaux de Marine.

C’est l’ordonnance qui définit l’organisation de la Marine jusqu’en 1776. Elle est le fruit d’une préparation de près de cinq années sous la houlette de Colbert et implique des marins illustres comme Tourville, d’Estrées. Elle partage les officiers de Marine en deux catégories : la plume et l’épée. La plume regroupe tous ceux qui construisent, approvisionnent la Marine. L’épée rassemble tous ceux qui utilisent ce que la plume a préparé.


15 avril 1847 : bataille navale de Tourane (actuel Vietnam – Danang).

La bataille de Tourane est une bataille navale. La victoire est remportée le  par deux navires de la Marine française sous le commandement du capitaine de vaisseau Augustin de Lapierre sur la flotte du royaume viêt Nam de la dynastie Nguyễn au large de la ville de Tourane qui s’appelle aujourd’hui Đà Nẵng.

Les officiers de marine étaient venus réitérer, au nom du gouvernement français, la demande de liberté religieuse et la sécurité pour les ressortissants français, n’étant pas allé au banquet offert par Thiệu Trị, les navires français furent attaqués. Le combat ayant duré deux heures, 4 corvettes vietnamiennes sont coulées et une cinquième est très endommagée. Les Vietnamiens perdent près de 1 200 hommes lors de cette bataille. Un bilan tiré de sources vietnamiennes indique plutôt 5 navires coulés, 2 officiers tués, plus de 40 autres morts, plus de 90 blessés et 104 disparus.


15 avril 1915 : présentation du casque Adrian.

Auguste Louis Adrian, né à Metz le , mort à Paris 5e (Val-de-Grâce) le , est un ingénieur polytechnicien et un intendant militaire français connu pour avoir fait produire le casque Adrian qui équipe les armées françaises dans le courant de la Première Guerre mondiale et au début de la Seconde. On lui doit aussi le « baraquement Adrian », un baraquement militaire démontable.

Louis Auguste Adrian avait dû quitter Metz, dans une charrette de ses parents, lors de l’annexion allemande, en 1871. Lauréat du concours général, il est admis à l’École polytechnique ; Après son passage à l’École d’application de l’artillerie et du génie, officier, il choisit le Génie.

En 1885, il rejoint la chefferie de Cherbourg, et travaille à Saumur, Rennes, Saint-Malo, et à Granville face au Mont-Saint-Michel. À Saint-Malo, de 1891 à 1895, il dirige les aménagements défensifs de l’île Cézembre, en face de la cité malouine.

De mars à décembre 1895, il prend part à l’expédition de Madagascar.

En 1907, devenu sous-directeur de l’intendance au ministère de la Guerre, Louis Adrian traque les fraudes et les corruptions, ce qui lui vaut des ennemis sûrs, chez les militaires, comme chez les civils. Il s’en lasse, obtient de partir en retraite en , mais la guerre arrive et il demande à être réintégré. Chargé des questions d’habillement, il s’illustre aussitôt à Lille en sauvant 4 000 tonnes de drap au nez et à la barbe des Allemands. Il prend l’initiative, fournit aux soldats des chapes en peau de mouton pour l’hiver, des bottes de tranchées.

En , les tentes venant à manquer, il propose des baraquements démontables, qu’on utilisera jusqu’en Afrique, à Salonique et à Corfou.

Il s’agit de préfabriqués en bois, multi-usages très utilisés durant la Première Guerre mondiale comme casernements, bureaux, magasins, hangars, ateliers, salles d’opération, salles de réception… Ils ont largement survécu à la guerre et certains servaient encore dans les années 1970 de logement, soit tels quels, soit recouverts de parement. Les avantages étaient multiples : économique car la baraque coûtait le même prix qu’une tente de volume équivalent ; faciles à monter avec de la main-d’œuvre non qualifiée ; démontables, modulables et réutilisables. Enfin c’était une structure très stable du fait de ses appuis excentrés . Le modèle de base avait une longueur de 12 m, mais il était possible d’y accoler un second. Les baraques étaient initialement sans gouttière et recouvertes de toile goudronnée ; pour un usage civil, des tôles ondulées et des gouttières seront ajoutées.

C’est durant l’hiver 1914 qu’il s’attaque au problème le plus grave. 77 % des blessés parmi les poilus le sont à la tête, et plus de 80 % de ces blessures sont mortelles. En décembre, Adrian propose un type de cervelière se plaçant sous le képi, puis un casque de tôle d’acier très léger, pesant seulement 700 grammes. Pas cher, et de fabrication simple, 7 millions de casques sont fabriqués dans l’année. Les Belges, les Italiens, les Serbes, les Roumains, et les Russes vont l’adopter. L’effet est spectaculaire : en 1916 on ne compte plus que 22 % de blessures à la tête, et la moitié ne sont pas mortelles. Adrian a sauvé des centaines de milliers d’hommes.

Malgré l’acharnement de ses détracteurs, il continue ses recherches, mettant au point des cuirasses, des lunettes pare-éclats, des tourelles blindées pour aviateurs, et étudiant même le recours à l’énergie solaire. Clemenceau fait appel à lui pour localiser par triangulation, à partir des impacts des obus allemands tombés sur Paris et dans la forêt de Compiègne, les « canons de Paris » (Pariser Kanonen ou Wilhelmgeschutze en allemand, des canons à longue portée de calibre 210 mm) qui bombardent Paris à partir du . Triomphant, mais usé, il se retire en 1920.


15 avril 1952 : premier vol du bombardier américain Boeing B-52 Stratofortress

Le Boeing B-52 Stratofortress est un bombardier stratégique subsonique à réaction et à long rayon d’action mis en service en 1955 dans l’United States Air Force (USAF). La société Boeing, qui l’a conçu et construit, participe encore à sa maintenance et à son amélioration. Il peut transporter jusqu’à 31 500 kg de munitions air-sol et parcourir plus de 14 000 km sans ravitaillement. Pour la supériorité aérienne, il utilise des missiles air-air et un canon. En bombardement tactique, il utilise des bombes guidées laser, des missiles de croisière, des missiles antinavires et, en bombardement stratégique, des bombes nucléaires. En 2017, l’USAF maintient 76 appareils en service.

Le projet B-52 est lancé en 1946 à la suite d’un appel d’offres. Il consiste initialement en un avion à aile droite, motorisé par six turbopropulseurs, qui évolue pour finalement devenir le prototype YB-52 avec huit turboréacteurs et une voilure en flèche ; il effectue son premier vol en avril 1952. Construit dans le but d’emporter des armes nucléaires lors des missions de dissuasion de la guerre froide, le B-52 Stratofortress remplace le Convair B-36 Peacemaker et le Boeing B-47 Stratojet. Vétéran de plusieurs guerres, le B-52 n’a largué que des munitions conventionnelles en combat. Son nom officiel est rarement utilisé : il est mieux connu comme le « BUFF » dans le langage familier.

Le B-52 passe 60 ans de service continu avec son opérateur principal, l’USAF. Jusqu’à la désactivation du Strategic Air Command (SAC) en 1992, les bombardiers volent sous ses couleurs. Ils sont ensuite intégrés à l’Air Combat Command (ACC). En 2010, tous les B-52 sont transférés au nouveau Air Force Global Strike Command (AFGSC). Malgré l’avènement de nouveaux avions plus perfectionnés, tels que le B-1 Lancer à géométrie variable ou le B-2 Spirit furtif, il sert encore parce qu’il fournit des performances supérieures à de hautes vitesses subsoniques pour de faibles coûts d’exploitation. Après avoir reçu des améliorations entre 2013 et 2015, il est le bombardier américain ayant le meilleur taux de disponibilité. L’USAF prévoit de prolonger son service jusque dans les années 2050.


15 avril 1965 : premier vol du Puma.

Le Sud-Aviation SA.330 Puma est un hélicoptère de transport moyen civil et militaire français. Conçu par Sud-Aviation et développé par l’Aérospatiale dans les années 1960, il a été construit en collaboration avec Westland Helicopters. À sa création en 1990, Eurocopter en a poursuivi le développement, rebaptisant les versions militaires Cougar.

En 1962, l’Armée de terre française publia un cahier des charges pour un hélicoptère de transport tactique et logistique de moyen tonnage devant remplacer ses Vertol H-21. Le futur appareil devait pouvoir voler à plus de 250 km/h en croisière, tenir en stationnaire à plus de 1 500 m à pleine charge en atmosphère tropicale, et disposer de capacités tous-temps. À la même époque Sud-Aviation achevait la construction de deux S-58 remotorisés avec une turbine Turboméca Bi-Bastan de 1 900 ch dont le premier exemplaire prit l’air le . Le Sikorsky S-58 fut rapidement abandonné au profit d’un nouveau projet désigné Alouette IV, susceptible de transporter 12 hommes et motorisé avec deux Bastan VII de 1 300 ch.

En , le Service technique de l’aéronautique (STAé) notifia à Sud-Aviation un marché de 20 millions de francs portant sur la réalisation de deux prototypes [F-ZWWN/O] et cinq appareils de présérie [F-ZWWP/T] désignés SA.330 Puma à turbomoteur Turmo III, moteur qui équipait déjà le Super Frelon. Le futur appareil, dont une maquette grandeur nature fut présentée au salon du Bourget, se présentait comme un appareil conventionnel à structure métallique semi-monocoque, entraîné par deux turbines montées au-dessus du fuselage, en avant du rotor principal doté de pales en alliage léger. La poutre arrière supportant le rotor anti-couple est de construction monocoque, supportant un anti-couple cinq 5 pales à droite et un stabilisateur horizontal à gauche. Cet appareil reposait sur un train tricycle semi-escamotable composé de trois diabolos.

Le premier des deux prototypes [F-ZWWN] a effectué son premier vol le  piloté par Jean Boulet et Roland Coffignot, assistés d’André Ricaud, mécanicien navigant et Gérard Boutin, ingénieur navigant. Ce prototype était équipé de turbomoteurs Turbomeca Turmo IIIC de 1 160 kW. La Royal Air Force ayant besoin aussi d’un appareil de transport tactique, elle choisit le Puma en 1967 et un accord franco-britannique de production fut conclu le  entre Sud-Aviation et Westland Helicopters.

Au mois d’août 1968, un appareil de présérie est livré au Groupement d’Expérimentation de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre (ALAT) de la Section technique de l’Armée de terre (STAT) créé le 1er janvier 1966 pour les essais opérationnels. Le , le SA 330 B N°1003 est livré à l’armée de Terre. Au cours de l’année, une dizaine d’appareils seront reçus par l’Aviation Légère de l’Armée de Terre dans le cadre d’une commande initiale, en 3 marchés à tranches annuelles, de 130 exemplaires).

697 SA.330 ont été construits jusqu’en 1987, date à laquelle la production cessa au profit du AS332 Super Puma.

Pour en savoir plus : http://helimat.free.fr/5_Puma40.htm

SA 330 01 1ER VOL photo Sud-Aviation coll. Liron


15 avril 1969 : un avion de surveillance radar américain EC-121 Warning Star est abattu par un MiG-21 nord-coréen

Une attaque d’un EC-121 a lieu le  lorsqu’un avion de surveillance radar Lockheed EC-121 Warning Star américain du 1er escadron de reconnaissance aérienne (VQ-1) est abattu lors d’une mission de reconnaissance par un MiG-21 nord-coréen au-dessus de la mer du Japon. L’avion s’écrase à 167 km des côtes de la Corée du Nord et ses 31 membres d’équipage (30 marins et 1 marine) sont tués, ce qui constitue la plus grande perte individuelle d’un équipage américain durant la guerre froide.

L’avion était un Lockheed L-1049 Super Constellation modifié et était équipé d’un radar de fuselage, et ses tâches principales étaient de mener une patrouille de reconnaissance à longue portée, d’établir une surveillance électronique et de servir de lanceur d’alerte.

L’administration Nixon ne prit pas de représailles contre la Corée du Nord, hormis l’envoi d’un groupe aéronaval dans la mer du Japon quelques jours plus tard, et qui fut rapidement retiré. Les États-Unis reprennent les vols de reconnaissance une semaine plus tard pour montrer qu’ils n’étaient en rien intimidés par l’action nord-coréenne, tout en évitant une confrontation directe.

Illustration ci-dessous de Jack FELLOWS.


15 avril 1986 : bombardement américain de Tripoli et Benghazi (Libye).

En représailles au plasticage d’une discothèque accueillant des soldats américains à Berlin Ouest (5 avril), le président Reagan décide l’opération El Dorado Canyon. L’interdiction de survol des territoires français et espagnols complique la mission de l’amiral Kelso, commandant la VIème flotte et patron d’El Dorado Canyon. La coordination des 119 appareils (F111, F14, Corsair A7E, F18, …) convergeant en deux raids simultanés est cependant un succès. Seul un F111 s’écrase.


15 avril 1997 : début de l’opération Alba (Albanie).

Le pays risquant de sombrer dans des débordements populaires suite à un effondrement économique (dû à des faillites en cascades des sociétés d’épargne), l’ONU (appuyée par l’OSCE) décide l’intervention (28 mars 1997) d’une force multinationale de protection de 7200 hommes sous commandement italien. Les forces de l’ordre et l’armée albanaises ont abandonné généralement leur poste et leur armement devant l’ampleur du mécontentement qui coûte la vie à 1800 Albanais avant l’intervention du contingent international. 950 français participent à l’opération qui dure jusqu’en Aout 1997.


15 avril 1998 : mort du communiste cambodgien Pol Pot

Après avoir dirigé la guérilla khmère rouge pendant la guerre civile, il est à partir de 1975 le principal chef du régime communiste cambodgien, un État communiste appelé « Kampuchéa démocratique », d’abord en tant que dirigeant de facto, puis officiellement en tant que Premier ministre de 1976 à 1979. Le programme d’étude sur les crimes du régime khmer rouge de l’université Yale évalue le nombre de victimes des politiques de son gouvernement à environ 1,7 million de morts, soit plus de 20 % de la population de l’époque.

Chassé du pouvoir par l’invasion vietnamienne, Pol Pot continue ensuite de diriger les maquis khmers rouges qui poursuivent la lutte contre les Vietnamiens. Après 1991, les Khmers rouges sont exclus du processus de paix au Cambodge. En 1997, Pol Pot, malade, est destitué et arrêté par son propre mouvement ; il meurt un an plus tard.

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