13 février 1692 : massacre du clan Mac Donald dans la Glencoe (Écosse).
Le protestant Guillaume d’Orange ayant mis en fuite le catholique Jacques II, les chefs de clans catholiques écossais sont dans l’embarras parce que le nouveau roi leur offre l’amnistie en échange de leur serment. Le chef du clan Mac Donald accepte finalement de prêter serment mais Guillaume d’Orange, blessé par le délai de réflexion utilisé, décide de faire un exemple. Il ordonne, par écrit, à Robert Campbell commandant le régiment d’Argyll, d’exécuter les Mac Donald. L’ordre est d’autant plus odieux que ce régiment était hébergé pacifiquement par les Mac Donald depuis deux semaines dans la magnifique Glencoe.
Le massacre de ces 38 catholiques (attaqués dans leur sommeil) fait scandale, y compris dans les rangs protestants. Une commission d’enquête, la même année, montre qu’autant les raisons que la manière sont condamnables et spécifie qu’un soldat ne doit pas obéir à un tel ordre. Aucune réelle sanction n’est cependant prise. Il faut noter que certains soldats ont refusé d’obéir, d’autres ont laissé s’échapper leurs victimes.
13 février 1734 : naissance de l’explorateur Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec.
Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec, né le au manoir de Trémarec, à Landudal (dans l’actuel Finistère), et mort le à Paris, est un officier de marine et un navigateur français du XVIIIe siècle. Il découvre les îles de la Désolation, auxquelles l’explorateur anglais James Cook donne ensuite le nom d’archipel des Kerguelen.
13 février 1768 : naissance du général d’Empire Charles Estienne Gudin.
César Charles Étienne Gudin de la Sablonnière, comte de l’Empire, né le à Montargis dans le Loiret et mort le à Smolensk, est un général français de la Révolution et de l’Empire. Condisciple de Napoléon Bonaparte à l’école de Brienne, il fait carrière dans l’armée de l’Ancien Régime puis de la Révolution. Il devient général de division en 1800 et obtient sous le Premier Empire le commandement d’une division sous les ordres du maréchal Davout. Il se distingue aux batailles d’Auerstaedt, d’Eylau, d’Eckmühl et de Wagram où il fait preuve de talents de tacticien. Le général Gudin est mortellement blessé par un boulet de canon à la bataille de Valoutina Gora pendant la campagne de Russie, le 19 août 1812.
Le , lors de fouilles pratiquées par Pierre Malinowski, un squelette est retrouvé enfoui dans un jardin public de Smolensk. Les traces de coups visibles sur les ossements correspondent aux blessures reçues par le général. À la demande de l’un de ses descendants, Albéric d’Orléans, des analyses d’ADN sont alors effectuées.
La comparaison est faite entre l’ADN du corps trouvé à Smolensk et celui recueilli à partir des prélèvements en France sur les restes de son frère, Pierre César Gudin, ainsi que de leur mère. Le suivant, les résultats démontrent que le squelette est bien celui du général Gudin. Le retour des restes du général Gudin est envisagé avec une cérémonie aux Invalides. L’Élysée refuse un temps d’organiser un hommage national avant de confirmer le 9 juillet 2021 qu’il aurait bien lieu. Le 13 juillet, Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, accueille la dépouille venue de Russie. Il est alors envisagé que la dépouille soit ensuite inhumée dans le caveau familial, à Saint-Maurice-sur-Aveyron, village à côté de Montargis dans le Loiret, mais, finalement, le général Gudin est inhumé aux Invalides le .
13 février 1768 : naissance du maréchal d’Empire Édouard Mortier.
Adolphe Édouard Casimir Joseph Mortier, duc de Trévise, né au Cateau-Cambrésis le et mort à Paris le , est un militaire et homme d’État français, élevé à la dignité de maréchal d’Empire en 1804. Entré dans la carrière militaire en 1791, il participe aux guerres de la Révolution sur le front ouest et est successivement élevé aux grades de général de brigade puis de général de division en 1799. Choisi par Napoléon pour conquérir le Hanovre en 1803, il s’acquitte de sa mission avec succès et est fait maréchal d’Empire. Lors de la campagne de 1805, il reçoit le commandement d’un corps d’armée et livre une furieuse bataille contre les Austro-Russes à Dürenstein. Il prend part aux opérations ultérieures en Prusse et en Pologne et joue un rôle important au cours de la bataille de Friedland en 1807.
Mortier, devenu duc de Trévise, est envoyé en Espagne comme commandant du Ve corps et reste quatre années dans la péninsule Ibérique. Le maréchal y enregistre quelques succès notables contre les armées espagnoles, notamment à Saragosse, Ocaña et Gebora, avant d’être rappelé en 1812 en prévision de l’invasion de la Russie. Il dirige la Jeune Garde lors des deux phases de la campagne et est brièvement gouverneur du Kremlin. Il sert ensuite sans interruption durant les dernières campagnes de l’Empire, en Allemagne et en France, assumant divers commandements, et est l’un des maréchaux chargés de la défense de Paris en . Il se rallie à Napoléon aux Cent-Jours mais une maladie l’empêche de prendre la tête de la Garde impériale pour la campagne de Waterloo.
Après la chute du régime impérial, Mortier mène une carrière discrète, mais la révolution de 1830 et l’arrivée au pouvoir de Louis-Philippe le conduisent à exercer des responsabilités de premier plan. Grand chancelier de la Légion d’honneur, il est nommé président du Conseil par le roi. Son passage au pouvoir est toutefois de courte durée car il n’est pas à l’aise avec la politique et il donne sa démission en . Quelques mois plus tard, alors qu’il accompagne Louis-Philippe à une revue militaire, il est tué par la machine infernale de Fieschi dans un attentat dirigé contre le roi.
13 février 1811 : naissance de François Achille Bazaine, maréchal de France.
François Achille Bazaine, né à Versailles le et mort à Madrid le , est un général de division et maréchal de France.
Il combat en Algérie, en Espagne, en Crimée, en Italie puis commande le corps expéditionnaire français durant l’expédition du Mexique. Napoléon III le fait maréchal de France et sénateur du Second Empire en 1864 en récompense de sa conduite. Il est surtout connu pour avoir failli à sa tâche de commandant en chef de l’armée du Rhin et avoir ainsi contribué à la défaite française lors de la guerre franco-prussienne de 1870. Traduit en conseil de guerre en , il est condamné à mort. Sur les instances du jury qui vient de le condamner, le Président de la République Mac Mahon commue sa peine en vingt ans de détention et supprime la dégradation qui était prévue.
13 février 1916 : début du périple du corps expéditionnaire russe en France.
La première brigade russe constituée (2 régiments), quitte Moscou par le transsibérien et arrive en Mandchourie à Dairen le 28 février, d’où elle embarque pour la France sur des navires français.
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À la suite d’une demande du gouvernement français qui propose à l’Empire russe du matériel de guerre contre l’envoi d’hommes en France, l’état-major russe du général Alekseïev forme en janvier 1916 la 1re brigade spéciale d’infanterie, composée de deux régiments (fort chacun de trois bataillons), sous le commandement du général-major Nikolaï Alexandrovitch Lokhvitski. Par voie ferrée, les 8 942 hommes rejoignent Dalian, sur le golfe de Corée, où ils montent à bord de navires français (Latouche-Tréville, L’Himalaya, Sontay et Lutétia…) et russes (Jaroslav et Tambov) qui les emmènent à Marseille qu’ils atteignent entre le 20 avril et le 4 mai 1916.
En juillet 1916, la 2e brigade spéciale d’infanterie, commandée par le général Dieterichs, est envoyée via la France sur le front de Thessalonique où elle débarque à partir du 30 juillet. Son voyage d’Arkhangelsk à Brest se fait sur les navires Venezuela, Umtali, Martazan…
La 3e brigade spéciale d’infanterie fut formée en juin 1916 et envoyée en France au mois d’août via le port d’Arkhangelsk. Elle est commandée par le général V. Marouchevski.
Enfin, la 4e brigade spéciale d’infanterie commandé par le général-major Maxime Leontiev fut envoyée en Macédoine, ralliant d’abord Brest depuis Arkhangelsk à bord des paquebots Ekaterina II, Veronej, Umona, Martazan, Melbourne, Tchikatchev et Loire et arrivant finalement à Salonique en octobre 1916.
Personnalités ayant servi au sein du corps expéditionnaire :
- Nikolaï Alexandrovitch Lokhvitski (1867-1933), général commandant du corps expéditionnaire russe en France, engagé dans les armées blanches après la révolution, ayant émigré par la suite en France et reposant au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois.
- Rodion Malinovski (1898-1967), qui deviendra maréchal de l’Union soviétique et ministre de la Défense de l’Union Soviétique. Il fut gravement blessé lors de la répression de la mutinerie de septembre 1917 et sera soigné ensuite dans un hôpital militaire français. Après son rétablissement, il rejoint la Division marocaine au sein du bataillon de légion russe et prend part aux plus importants combats de 1918. Il participa par la suite notamment à la bataille de Stalingrad en 1942/1943.
- Alexandre Zinoview (1889-1977), artiste peintre, engagé volontaire dans la Légion étrangère et détaché comme interprète au sein de la 1re Brigade Russe Spéciale.
13 février 1917 : arrestation de Mata Hari (Paris).
Margaretha Geertruida Zelle dite Grietje Zelle, connue sous le nom de Mata Hari, est une danseuse et courtisane néerlandaise, née le à Leeuwarden et morte exécutée le à Vincennes. Elle fut fusillée pour espionnage pendant la Première Guerre mondiale.
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Elle s’éprend vers la fin 1916 à Paris d’un capitaine russe au service de la France dénommé Vadim Maslov, fils d’amiral couvert de dettes. Au front, il est abattu en plein vol et blessé à l’œil, si bien qu’il est soigné dans un hôpital de campagne près de Vittel. Elle réalise des démarches pour un laissez-passer à destination de cette infirmerie du front. C’est dans ces circonstances qu’elle rencontre le capitaine Georges Ladoux, chef des services du contre-espionnage français, le , ce dernier pouvant faciliter l’obtention du laissez-passer. Comme Cramer quelques mois plus tôt, il l’invite à mettre ses relations internationales, son don des langues et ses facultés de déplacement au service de la France. Elle accepte contre rémunération (elle réclame une somme d’un million de francs à Ladoux qui accepte, mais la somme ne sera jamais versée) d’aller espionner le Haut commandement allemand en Belgique. En tant que ressortissante des Pays-Bas, elle peut franchir librement les frontières (son pays natal étant resté neutre durant ce conflit). Pour éviter les combats, elle compte rejoindre la Belgique via l’Espagne. Elle est interrogée lors d’une escale involontaire à Falmouth par Basil Thomson du MI-5 (services britanniques) à qui elle révèle son appartenance aux services secrets français. On ne sait pas si elle ment à cette occasion, croyant que cette histoire la rendrait plus intrigante, ou si les services français se servent effectivement d’elle sans le reconnaître, en raison des réactions internationales que cette révélation aurait suscitées. Après un séjour en Belgique où elle aurait reçu une formation au centre de renseignements allemand d’Anvers par Fräulein Doktor Elsbeth Schragmüller, elle embarque finalement le pour l’Espagne, où elle fréquente dans la capitale de nombreux membres des services secrets, comme Marthe Richard, toutes les deux étant sous le commandement du colonel Denvignes alors sur place. Elle y est courtisée par de nombreux officiers alliés.
En , l’attaché militaire allemand à Madrid, le major Kalle, que Mata Hari avait tenté de séduire en se faisant passer pour (ou en étant réellement ?) l’espion allemand de nom de code H-21, transmet un message radio à Berlin, décrivant les activités de H-21. Les services secrets français interceptent le message grâce aux antennes de la Tour Eiffel et sont capables d’identifier H-21 comme étant Mata Hari. Aussi étrange que cela puisse paraître, les Allemands chiffrent le message avec un code qu’ils savaient pertinemment connu des Français et avec des informations suffisamment précises pour identifier sans peine Mata Hari (nom de sa gouvernante, adresse), laissant les historiens penser que le but du message était que, si elle travaillait effectivement pour les Français, ceux-ci pourraient démasquer sa double identité et la neutraliser. En tout état de cause, Mata Hari se retrouve au milieu de services secrets en pleines manœuvres de manipulation et d’intoxication de part et d’autre.
Six semaines après son retour en France pour rejoindre son amant Vadim Maslov, le contre-espionnage français fait une perquisition dans sa chambre de l’hôtel Élysée Palace sur les Champs-Élysées. On ne trouve pas de preuve incontestable, mais le sac à main contient deux produits pharmaceutiques. Elle déclare que l’un de ces produits est un contraceptif, possession bien légitime compte tenu de ses activités, mais il entre aussi dans la composition de l’encre sympathique. Des télégrammes chiffrés interceptés établissent (et elle le reconnaît) que le consul allemand aux Pays-Bas lui avait versé 20 000 francs. « Pour prix de mes faveurs », précise-t-elle. Pour des « renseignements », selon ses juges, sans préciser lesquels.
À la suite de cette perquisition, le , elle est arrêtée par le capitaine Pierre Bouchardon (son passage ayant été signalé par Louis-Ferdinand Céline qui travaillait alors au Service des Passeports) ; elle est soumise à un interrogatoire à la prison Saint-Lazare mais apporte en fait très peu d’informations. La seule qui soit assez importante concerne un autre agent double qui avait infiltré le réseau allemand pour les services secrets français. Pour anecdote, elle avoue à Bouchardon qui mène l’instruction vouloir se « venger » des Allemands qui lors d’une perquisition au théâtre de Berlin lui avaient pris toutes ses fourrures (d’une valeur d’environ 80 000 francs).
Accusée d’espionnage au profit de l’Allemagne dans le cadre d’une enquête sommaire, Mata Hari passe du statut d’idole à celui de coupable idéale dans une France traumatisée par la guerre et dont l’armée vient de connaître d’importantes mutineries après l’échec de la bataille du Chemin des Dames. Son avocat et ancien amant Édouard Clunet n’a le droit d’assister qu’aux premiers et derniers interrogatoires. L’instruction est assurée par le capitaine Pierre Bouchardon, rapporteur au troisième conseil de guerre. À ce titre, il instruira toutes les grandes affaires d’espionnage du premier conflit mondial. Son procès, dont le substitut du procureur est André Mornet, ne dure que trois jours sans apporter de nouveaux éléments. Elle est même, lors du procès, abandonnée par son amant Vadim Maslov qui la qualifie tout simplement « d’aventurière ».
Elle est condamnée à mort pour intelligence avec l’ennemi en temps de guerre sur réquisitoire de l’avocat général Mornet et sa grâce rejetée par le président Raymond Poincaré, qui laisse la justice suivre son cours. Son exécution a lieu le par fusillade, au polygone de tir de Vincennes. Peu de temps avant son exécution, bien que n’étant pas croyante, elle a de nombreux entretiens avec le pasteur Jules Arboux qui était aumônier des prisons et qui l’accompagne jusqu’à ses derniers instants. Son médecin, le docteur Léon Bizard, relate les faits dans son livre Souvenirs d’un médecin de la préfecture de police et des prisons de Paris (1914-1918) : coiffée d’un grand canotier et vêtue d’une robe élégante garnie de fourrures, avec un manteau jeté sur les épaules, elle refuse d’être attachée au poteau et le bandeau qu’on lui propose. Elle aurait lancé un dernier baiser aux soldats de son peloton d’exécution 723, formé de douze zouaves. Alors que les soldats la mettent en joue, Mata Hari s’écrie : « Quelle étrange coutume des Français que d’exécuter les gens à l’aube ! »
Sa famille ne réclame pas le corps, qui est confié à la faculté de médecine de Paris : deux professeurs dissèquent la morte, déterminant que la balle mortelle a traversé le cœur de part en part alors qu’une autre balle, celle du coup de grâce, l’a défigurée. Durant cette autopsie, on vole plusieurs de ses organes comme souvenirs, voire comme reliques.
13 février 1943 : fin de la bataille de Krasny Bor.
La bataille de Krasny Bor est une bataille majeure de l’opération Krasnoborsk Smerdynskaya qui s’est déroulée du 10 au , dans le cadre de l’opération Polyarnaya Zvezda (étoile polaire). Ce fut un affrontement sanglant entre le 50e corps d’armée allemand, plus particulièrement, la division de volontaires espagnols División Azul et la 55e armée soviétique dans le secteur de la route et du chemin de fer Léningrad-Moscou.
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Le à 6 h 40, l’artillerie lourde soviétique, composée de plus de 800 canons sur un front de 5 km, bombarde pendant deux heures, à raison d’un coup toutes les dix secondes pour chaque pièce, les positions tenues par les forces espagnoles de la Division Azul et forces allemandes à Krasny Bor, relayées par l’aviation soviétique. Obus, mortiers et de roquettes Katioucha pilonnent les tranchées, bunkers construits pour renforcer le flanc est du groupe d’armées Nord. Toutefois les premières lignes espagnoles sont partiellement vides, afin de réduire l’impact des bombardements, mais ceux qui restent se résistent de se battre en retraite selon sa devise : « Pas de relève possible, jusqu’à l’extinction ».
À 8 h 45, le bombardement est déplacé sur la ville de Krasny Bor et les villages de Podolvo et Raikelevo, situés à l’est et au sud-est de Krasny Bor.
Après cette préparation, à 8 h 40, les 43e, 45e G, 63e G et 72e divisions de fusiliers soviétiques, soit un total de 44 000 hommes, suivies par les 31e et 46e régiments de chars comprenant près de 100 chars d’assaut principalement des KV-1 et des T-34, par deux bataillons de canons antichars Zis de 76 mm, par la 35e brigade motorisée et les 34e et 250e brigades de skieurs lancent l’assaut contre les lignes de la Division Bleue, avec 4 500 soldats, et des forces allemandes 1 400 hommes un total de 5 900 soldats, harcelés par le bombardement d’artillerie lourde puis aérien.
Les Soviétiques qui avait prévu que le bombardement d’artillerie intensif aurait détruit les positions ennemies, avançaient confiants sur le secteur défendu par les volontaires espagnols. Attaquant sur quatre lignes de pénétration avec une division chacune, les soviétiques rencontrent de graves difficultés. Le barrage d’artillerie ayant fait fondre la neige, les chars russes s’enlisent. Toutefois les troupes espagnoles de première ligne, tapies dans leurs trous, submergées par les troupes soviétiques largement supérieures en nombre, regroupent les restes des survivants, fortifient leurs positions dans les cratères produits par les obus et se battent jusqu’à la mort face à l’attaque soviétique. Toutefois cette première ligne est rapidement dépassée car de nombreuses troupes ont été détruites par le bombardement.
Dans la ville même de Krasny Bor, une compagnie espagnole de la 250e division d’infanterie qui occupe la gare ferroviaire Octobre, repousse plusieurs attaques d’infanterie soviétique ainsi que trois attaques de blindés. À 11 h, la compagnie réduite à quarante combattants réussit encore à tenir jusque midi, puis les survivants se replient dans la ville.
De 9 h à 10 h 40, les unités espagnoles isolées repoussent les attaques soviétiques, mais finissent par être coupées de leur lignes arrière quand les Soviétiques occupent la ligne de chemin de fer Octobre. Encerclées, les unités espagnoles tenant toujours la route de Léningrad-Moscou décident de tenir aussi longtemps que possible, mais sont finalement détruites dans les combats.
En milieu de matinée, les Soviétiques percent le front en trois endroits. Toutefois les compagnies de volontaires espagnols affaiblies résistent encore avec difficulté, sans l’aide de la 4e division SS Volkspolizei, à une nouvelle attaque des forces soviétiques et les ravages faits par des tireurs d’élite soviétiques qui éliminent 121 hommes.
Dans l’intervalle, la 55e armée avait avancé, en dépit des lourdes pertes infligées par les troupes espagnoles retranchées.
Dans la ville de Krasny Bor, l’artillerie espagnole, les troupes du génie et les traînards sont attaqués par l’infanterie et les blindés soviétiques qui ouvrent le feu sur un hôpital et les ambulances battant en retraite. Ils sont finalement repoussés par les troupes espagnoles, armés de cocktails Molotov et de grenades à main. À 12 h, la 63e division de fusiliers de la Garde signale la capture de Krasny Bor. Toutefois la moitié sud de la ville reste encore contrôlée par les Espagnols.
La 63e division de fusiliers de la Garde continue sa progression dans la partie centre-ouest de la ville, et à 15 h 15 arrive sur le QG espagnol, qui se replie. Pendant ce temps une partie des troupes espagnoles qui ont installé des positions défensives le long de la rivière Ijora, à l’ouest de la ville, résistent aux attaques 63e division de fusiliers de la Garde jusqu’à la fin de la journée.
Dans l’après-midi, la Luftwaffe apporte son soutien, tardif, aux défenseurs, par une attaque de chasseurs-bombardiers contre les positions soviétiques autour de la ville de Kolpino, à l’est de Krasny Bor. Pendant ce temps, la 45e division de fusiliers de la Garde capture Michkino.
À 16 h 30 les renforts allemands, composés d’un groupe de combat de la 212e division d’infanterie de deux compagnies des légions flamandes et lettones, et d’un soutien aérien, permettent de renforcer les défenses espagnoles en contre-attaquant sur la forêt à Staraïa Retchka et occupant la ligne de front de l’autoroute jusqu’à la rivière Ijora.
En fin de journée, le général Sviridov décide d’envoyer une brigade de ski dans la bataille, avec comme objectif l’occupation de la route M10. Mais ils furent arrêtés par la combinaison de la résistance farouche des défenseurs espagnols et un soudain dégel qui a arrêté la brigade de ski.
À la fin de la journée, la 63e Division de fusiliers de la Garde a avancé 4 à 5 kilomètres et occupe Krasny Bor, Michkino, Staraïa Mirza, Stepanovka et la gare de Popovka au prix de fortes pertes.
Sur son aile gauche, la 43e division d’infanterie et la 34e brigade de ski, avait également attaqué avec succès, repoussant la 4e Division de la police SS vers la rivière Tosno.
Dans le secteur de la rivière Ijora, la 72e division de fusiliers repousse les Espagnols vers le fleuve, anéantissant le 250e bataillon de réserve mobile, au prix de 70 % de pertes.
Le 11 février 1943, l’aile gauche de la 63e division de fusiliers de la Garde, qui est encerclée en plusieurs endroits, contrôle, dans la soirée, la ville de Krasny Bor. Une contre-attaque planifiée par la Division Azul et la 212e division d’infanterie allemande n’est finalement pas réalisée en raison des inquiétudes sur la situation générale du 18e corps d’armée.
Après un bombardement d’artillerie du 1er bataillon d’artillerie espagnol contre les positions soviétiques, le 262e régiment d’infanterie espagnol lance une contre-attaque pour reprendre Krasny Bor, mais sans succès.
Le 13 février, la 55e armée soviétique, qui avait perdu près du tiers de sa force initiale ainsi que la plupart de ses chars, ne pouvait plus avancer. Le taux de pénétration global réalisé atteint seulement une profondeur de 4 km sur un front de 14 km.
Dans le secteur de Siniavino, le long du lac Ladoga, le gain de terrain est plus significatif en raison du retrait des forces allemandes du secteur et des actions conjuguées des 55e et 67e armées soviétiques.
La route principale de Moscou est toujours contrôlée par le 18e corps d’armée allemand, en dépit de la capture de 3 km de la ligne de chemin de fer par les Soviétiques.
Finalement, la résistance de la División Azul à la bataille de Krasny Bor fit échouer l’opération Polyarnaïa Zvezda, la grande offensive destinée à libérer Léningrad. Les forces soviétiques perdent dans cette affaire de 11 000 à 14 000 hommes et un nombre identique de blessés, sans compter les victimes à l’intérieur du périmètre du siège de Léningrad.
Malgré de très lourdes pertes, les Espagnols ont pu tenir bon face à une force soviétique sept fois plus importante et soutenue par des chars. L’assaut de la 55e armée est contenu et le siège de Leningrad est maintenu pendant une année supplémentaire.
L’échec de la 55e armée soviétique n’a pas permis l’encerclement des forces allemandes dans le secteur de Mga et donc ne permet pas de rompre le siège de Léningrad. Cet échec rencontré lors des attaques de l’opération Polyarnaïa Zvezda est dû, selon l’état-major soviétique, au manque de reconnaissance des positions ennemies, à l’emploi maladroit de chars, à l’inefficacité des soutiens d’artillerie et à des erreurs de commandement à tous les niveaux.
Ce n’est qu’en janvier 1944 que la 18e armée allemande se retire de l’approche directe de Léningrad. En effet, en 1944, la 55e armée brise le siège de Léningrad, avant d’avancer en Estonie et de participer aux combats autour la poche de Courlande jusqu’à sa reddition.
Le 15 février les pertes de la 250e division d’infanterie atteignent 3 645 tués ou blessés et 300 disparus ou faits prisonniers soit un taux de pertes de 75 %.
Le , les Espagnols perdent 2 252 soldats (1 125 morts, 91 disparus et 1 036 blessés) en cette seule journée. 1 000 autres seront mis hors de combat les jours suivants et environ 300 Espagnols seront prisonniers ou disparus. Les prisonniers espagnols sont envoyés dans les camps du Goulag, principalement en Sibérie. Les derniers seront rapatriés en Espagne en 1954.
En raison de ces lourdes pertes et de la pression des Alliés sur le gouvernement espagnol, la División Azul est retirée et dissoute. Toutefois une nouvelle formation appelée Légion Azul, soit près de 2 000 hommes qui forment un régiment intégré à la 121e division d’infanterie allemande, reste au combat sur le front de l’Est
13 février 1945 : début du bombardement aérien de Dresde (Allemagne).
Le bombardement de Dresde eut lieu du au , selon les principes de la directive du ministère de l’Aviation du gouvernement britannique sur le bombardement de zone du , devenue avec l’USAAF la directive de Casablanca en 1943. Il détruisit presque entièrement la ville allemande de Dresde, dans le cadre d’un bombardement combiné en bomber stream. L’United States Army Air Forces (USAAF) et la Royal Air Force (RAF) utilisèrent des bombes incendiaires notamment à la thermite, l’emploi du phosphore étant lui discuté. Les bombes classiques et à retardement furent aussi utilisées. 4 000 tonnes de bombes furent larguées.
L’évaluation actuelle du nombre des victimes se situe autour de 35 000 morts (dont 25 000 corps identifiés). Le chercheur allemand Jörg Friedrich fait état de 40 000 morts.
Winston Churchill s’est inquiété de l’opportunité du bombardement quelques semaines après, le 28 mars 1945, dans un memorandum adressé à l’état major britannique : « Il me semble que le moment est venu de remettre en question le bombardement des villes allemandes dans le but d’accroître la terreur, tout en invoquant d’autres prétextes… la destruction de Dresde constitue un sérieux doute sur la conduite des bombardements alliés ».
13 février 1948 : résolution 18 du Conseil de sécurité des Nations unies.
La Résolution 18 est une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui a été votée le et qui fait suite à la résolution 77 de l’assemblée générale des Nations unies. Elle demande :
- la mise en place les structures qui permettront d’avancer dans les objectifs de désarmement envisagés par l’assemblée générale des Nations unies,
- d’examiner le rapport de la commission de l’énergie atomique,
- de créer une commission des armements de type classique chargée de faire des propositions en vue de la mise en pratique de la politique de désarmement envisagée,
- au comité d’état-major de définir les principes régissant les forces armées des Nations unies.
13 février 1951 : bataille de Jipyeong-ri (guerre de Corée).
La bataille de Jipyeong-ri, aussi appelée bataille de Chipyong-ni, est une bataille de la guerre de Corée, qui s’est déroulée du au 16 février 1951, à Jipyeong-ri, district de Yangpyeong. La 2e division d’infanterie américain et le bataillon français de l’ONU ont combattu contre la 39e division de l’armée chinoise.
Les forces onusiennes remportent une nette victoire sur les Chinois. La bataille est également appelée « le Gettysburg de la guerre de Corée » en raison des combats décisifs sur le cours de la guerre qui s’y sont déroulés. Ce succès permettra ainsi aux forces de l’ONU de reprendre Séoul en mars-avril 1951.
13 février 1960 : explosion de la première bombe atomique française (Sahara – Reggane- Algérie).
13 février 1991 : entre 300 et 400 civils sont tués à Bagdad par l’aviation américaine lors d’une attaque de l’abri anti-aérien d’Amiriya.
Vers 4 heures 30 du matin, le 13 février 1991, deux avions américains F-117 Nighthawk ont ciblé l’abri d’Amiriya, dans la banlieue de Bagdad, qui avait déjà servi lors de la guerre Iran-Irak. Les deux avions furtifs ont largué deux bombes GBU-27 Paveway III guidées par laser de 454 kg, la première perforant le plafond en béton armé, et la seconde brûlant instantanément les occupants de l’abri.