Verdun ! On ne passe pas !
Chant patriotique français écrit en 1916 par Eugène Joullot et Jack Cazol sur une musique de René Mercier
Un aigle noir a plané sur la ville,
Il a juré d’être victorieux.
De tous côtés, les corbeaux se faufilent
Dans les sillons et dans les chemins creux,
Mais tout à coup, le coq gaulois claironne :
Cocorico, debout petits soldats,
Le soleil luit partout, le canon tonne,
Jeunes héros, voici le grand combat.
***
Et Verdun la victorieuse,
Pousse un cri que portent là-bas
Les échos des bords de la Meuse,
Halte là ! On ne passe pas !
Plus de morgue, plus d’arrogance,
Fuyez, barbares et laquais,
C’est ici la porte de France
Et vous ne passerez jamais.
***
Les ennemis s’avancent avec rage,
Énorme flot d’un vivant océan,
Semant la mort partout sur son passage,
Ivres de bruit, de carnage et de sang,
Ils vont passer… quand relevant la tête,
Un officier dans un suprême effort,
Quoique mourant, crie : À la baïonnette,
Hardi les gars, debout, debout les morts !
***
Et Verdun la victorieuse,
Pousse un cri que portent là-bas
Les échos des bords de la Meuse,
Halte là ! On ne passe pas !
Plus de morgue, plus d’arrogance,
Fuyez, barbares et laquais,
C’est ici la porte de France
Et vous ne passerez jamais.
***
Mais nos enfants, dans un élan sublime,
Se sont dressés, et bientôt l’aigle noir,
La rage au cœur impuissant en son crime,
Vit disparaître son suprême espoir,
Les vils corbeaux devant l’âme française
Tombent sanglants, c’est le dernier combat.
Pendant que nous chantons la Marseillaise,
Les assassins fuient devant les soldats.
***
Et Verdun la victorieuse,
Pousse un cri que portent là-bas
Les échos des bords de la Meuse,
Halte là ! On ne passe pas !
Plus de morgue, plus d’arrogance,
Fuyez, barbares et laquais,
C’est ici la porte de France
Et vous ne passerez jamais.