vendredi 29 mars 2024

HISTOIRE : Chronique culturelle du 26 mai


26 mai 17 : Germanicus entre à Rome et y célèbre son triomphe qui lui vaut son surnom sur les tribus germaniques de l’ouest de l’Elbe.


26 mai 1445 : création des compagnies d’ordonnance.

Charles VII crée l’ébauche d’une armée permanente pour tenter de remplacer progressivement l’Ost royal.

Dans le même temps, Gaspard BUREAU et son frère Jean développent l’artillerie (canons en bronze tirant des boulets en fonte, canons à main plus légers, ancêtres du fusil, canons très longs ou couleuvrines que l’on peut traîner sur des chariots et amener sur le champ de bataille.

À partir de 1450, l’emploi du bronze (alliage de cuivre et d’étain) se généralise progressivement. Le procédé (tube coulé d’une seule pièce), beaucoup plus onéreux, améliore considérablement les performances des armes et leur fiabilité pour un allègement en poids important. Les bouches à feu sont rendues mobiles par leur montage sur des affûts à roues. Le pointage en site est permis grâce à des tourillons intégrés au fût. L’ensachage des charges de poudre en « gargousses » accroît la sécurité des manipulations tout en augmentant les cadences des tirs.

Jean Bureau, seigneur de Montglat (1390-1463).

26 mai 1807 : reddition officielle de Dantzig (actuelle Pologne).


26 mai 1883 : Mort à 74 ans de l’émir algérien Abd el-Kader 

Lire sur TB : Abd el-Kader, chef de guerre


26 mai 1905 : Naissance de l’escrimeur et résistant français René Bondoux

Escrimeur français, il est membre de l’équipe de France de fleuret, il fut à plusieurs reprises médaillé lors des Jeux olympiques et des championnats du monde.

Devenu avocat, il fut nommé 1er secrétaire de la conférence, puis élu membre du Conseil de l’Ordre des avocats de Paris avant de devenir bâtonnier de Paris en juin 1963, et le doyen des bâtonniers et des médaillés olympiques français.

Le lieutenant de réserve de cavalerie, puis capitaine, René Bondoux se bat en Belgique avec le 68 G.R.D.I. Il est fait prisonnier à Dunkerque. Libéré en 1941, il entre dans la Résistance, passe en Espagne et rejoint l’Afrique du Nord. Il se bat en Tunisie. Il débarque à la tête de son escadron le 15 août 1944 en Provence et fait dans la Première Armée française les campagnes de France et d’Allemagne. Il est remarqué par le général de Lattre de Tassigny qui le prend comme chef de cabinet. C’est à ce titre qu’il assiste à la capitulation sans condition de l’Allemagne national-socialiste le 8 mai 1945 à Berlin.

Décédé le 6 mai 2001, son nom a été choisi pour représenter la 120e promotion des Officiers de réserve spécialistes d’état major (ORSEM) en août 2007.


26 mai 1913 : Naissance du général et Compagnon de la Libération André Lalande

Diplômé de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, promotion du Tafilalet (1931-1933), il fut affecté comme sous-lieutenant à Metz. En 1937, à sa demande, il est affecté au 6e BCA. L’unité est engagée en Norvège lors de la bataille de Narvik en avril-juin 1940, où il fut blessé.

Dès juillet 1940, Lalande s’engage dans les Forces françaises libres. Après être passé par le bataillon de chasseurs de Camberley, il est affecté, en décembre 1941, à la 13e DBLE à Beyrouth. C’est avec cette unité qu’il combat à la bataille de Bir Hakeim en mai 1942, bataille au cours de laquelle il est de nouveau blessé.

Nommé chef de bataillon en juin 1943, il prend la tête du 1er bataillon de la phalange magnifique. Son unité fait alors partie de la 1re division française libre et prend part à l’assaut contre la ligne Gustave en Italie au printemps 1944, ainsi qu’au débarquement de Provence en août 1944. Il participe ensuite aux batailles en Alsace et à la capture des derniers bastions allemands dans les Alpes en avril 1945.

À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, après une affectation au cabinet du ministre des Armées, et une promotion au grade de lieutenant-colonel, il se porte volontaire pour servir en Indochine française lors de la guerre d’Indochine. Nommé colonel, il prend le commandement du 3e REI et participe à la bataille de Dien Bien Phu en 1954. Il était alors responsable du point d’appui « Isabelle ». Lalande fut capturé à la chute du camp retranché le  et passa cinq mois incarcéré dans les camps du Việt Minh.

Il rejoint ensuite, de juin 1955 à décembre 1958, la délégation française du groupe permanent de l’OTAN à Washington.

Il participe ensuite à la guerre d’Algérie, tout d’abord comme chef d’état-major de la 10e région militaire à Alger, puis comme chef du secteur de Tiaret de mai 1958 à octobre 1960.

Nommé général de brigade en 1961, il commande la 1re Brigade d’intervention en Algérie et en Tunisie, où il participe à la bataille de Bizerte.

Après avoir occupé le poste de commandant et d’inspecteur de l’Aviation légère de l’armée de terre, il prend le commandement de la 11e DLI à Pau.

En juin 1966, il est promu général de division. En juillet de l’année suivante, il prend les fonctions de chef d’état-major particulier du président de la République. En 1969, il devient gouverneur militaire de Lyon et commandant de la 5e région militaire. Le , il est promu au rang de général de corps d’armée. En 1976, il devient Président de la Fédération Nationale des Sous-Officiers de Réserve (FNASOR). Le général Lalande est décédé le  à Brive-la-Gaillarde où il a été inhumé.


26 mai 1940 : opération Dynamo (évacuation par bateau vers l’Angleterre).

Les troupes franco-britanniques se sont repliées autour de Dunkerque face à l’avancée inexorable des Allemands et doivent maintenant traverser la Manche pour ne pas être détruites. L’évacuation est dirigée depuis Douvres par l’amiral anglais Ramsay. Les premiers à être évacués sont les blessés et les non combattants. « Tout ce qui flotte en Manche est mobilisé » suivant les termes du contre-amiral Abrial qui commande les navires de guerre français. Navires de guerre, paquebots de la Manche, caboteurs, chalutiers, barges de la Tamise, remorqueurs, bateaux de plaisance sont rassemblés des deux côtés de la Manche et gagnent les plages et le port du camp retranché de Dunkerque afin d’évacuer les troupes alliées prises au piège.

Lire sur TB :


26 mai 1942 : début de la bataille de Bir Hakeim.

Du 26 mai au 11 juin 1942, la première brigade française libre du général Kœnig résiste pendant seize jours, aux attaques des armées motorisées italiennes et allemandes (Afrika Korps) du général Rommel. Ce répit, gagné par des Français libres, permit aux Britanniques, en mauvaise posture, de se replier et de triompher par la suite à El Alamein. Le général Saint-Hillier dira en octobre 1991 dans un entretien : « Il fallut qu’un grain de sable enrayât l’avance italo-allemande, qui n’atteignit El-Alamein qu’après l’arrivée des divisions britanniques fraîches : le grain de sable s’appelait Bir Hakeim. »


26 mai 1948 : création de Tsahal « acronyme de Tsva Hagana Le Israel ou Forces de défense d’Israël. La 4ordonnance du cabinet israélien de Ben Gourion décrète l’unification de la Haganah, la Palmah, l’Irgoun et le Lehi. » CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).


26 mai 1993 : Mort du Compagnon de la Libération Édouard Przybylski

Édouard Przybylski naît à Freyming-Merlebach en Moselle le . Fils de mineur, il effectue ses études primaires, réussit son certificat d’études, puis devient mineur lui aussi. Il décide cependant de changer et s’engage en février 1939 dans la Marine nationale.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Przybylski participe à la campagne en mer du Nord et dans la Manche. Ayant entendu de Newport l’Appel du 18 Juin par le général de Gaulle, il choisit d’y répondre, part pour Londres et s’engage dans les Forces navales françaises libres.

Il est affecté au 1er bataillon de fusiliers marins (1er BFM) qui est en cours de formation à Aldershot. Avec le 1er BFM, Przybylski participe à l’opération de Dakar, à la campagne du Gabon, à la campagne de Syrie. Il est blessé lors de la campagne de Libye, par l’explosion d’une mine à la bataille d’El Alamein en octobre 1942.

À la campagne d’Italie, il est chef de char et s’illustre à la bataille du Garigliano le 12 mai 1944 où il combat avec la 1re division française libre. Le 10 juin suivant, il est gravement blessé dans son char lors de l’assaut du fort de Montefiascone ; brûlé au deuxième degré, il est évacué à Naples, mais s’évade de l’hôpital pour participer au débarquement de Provence.

Przybylski participe alors à la campagne pour la libération de la France, jusqu’à la bataille d’Alsace. Il se distingue de nouveau à plusieurs reprises, à Clairegoutte en Haute-Saône, puis à Frédéric-Fontaine, et ensuite lors de la prise de Rougemont dans le Doubs le , ce qui lui vaut la médaille militaire. Il est fait Compagnon de la Libération par le décret du 1.

Après la Seconde Guerre mondiale, il participe à la guerre d’Indochine jusqu’à être rapatrié sanitaire en février 1947. Il passe alors plusieurs années à l’hôpital, puis s’installe à Embrun dans les Hautes-Alpes, et reprend une activité professionnelle, en usine et en laboratoire. Édouard Przybylski meurt le  à Embrun, où il est enterré.


26 mai 1995 : début du siège du poste de Krupac 1 (Actuelle Bosnie-Herzégovine – route d’Igman).

Les forces serbes de Bosnie ayant intensifié le blocus de Sarajevo, l’OTAN procède à des frappes aériennes auxquelles elles répondent par le bombardement de Tuzla (71 morts) et des prises d’otages parmi les casques bleus de l’ONU en postes isolés (dont des Français). Assiégé, le poste KC 1, tenu par le lieutenant Xavier Pineau (2e peloton de l’escadron blindé du BATINF N°5, peloton issu du GE 501e RCC) résiste malgré les menaces, pendant 17 jours et en autonomie complète jusqu’à la levée du siège ordonnée par le général Mladic.


26 mai 2009 : inauguration de la base Camp de la paix (Emirats arabes unis – Abou Dhabi).

Suite à un accord entre la France et les E.A.U., une base française interarmées permanente a été créée en janvier 2008 afin de manifester le resserrement des liens entre les deux pays et en vue de protéger les intérêts français dans la région. Les composantes Terre et Mer sont stationnées à Abou Dhabi (13e DBLE et base navale de Mina Zayed). La composante Air est à Al Dhafra (BA 104 accueillant les Rafale de l’escadron Lorraine). 


26 mai 2017 : Mort du politologue américain d’origine polonaise Zbigniew Brzeziński

Sur TB, portrait de Zbigniew Brzeziński : éminence grise de la politique étrangère américaine

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