vendredi 19 avril 2024

CHRONICORUM BELLI du 19 avril


19 avril 531 : bataille de Callinicum

Bélisaire par Johnny Shumate.

La bataille de Callinicum opposa l’armée de l’Empire byzantin sous le commandement du général Bélisaire à celle des Perses sassanides dirigée par Sepahbod Azarethes le  dans le cadre de la guerre d’Ibérie. Bélisaire avait été engagé dans des escarmouches avec les forces persanes à la suite de la bataille de Dara en vue d’une mise en déroute. Néanmoins, la victoire revint aux Perses à Callinicum ce qui conduisit au retrait des deux armées.

Les forces de Bélisaire comptaient 20 000 hommes ainsi que 5 000 Arabes ghassanides, alliés de l’Empire byzantin. Ces derniers ont emprunté la route menant au cœur de l’Empire sassanide, le long de la rive droite de l’Euphrate, dans ce qui serait aujourd’hui le Nord de l’Irak, ce qui correspond à la frontière entre l’Empire byzantin et l’Empire perse. Les forces perses se repliant se chiffraient à peu près à 10 000 hommes avec 5 000 Arabes lakhmides. À la suite de plusieurs jours de marches forcées, les Perses finissent par se déployer pour combattre les Byzantins.

Les deux armées ont adopté une formation différente. Bélisaire choisit de nouveau une étrange formation qui perturbe ses généraux. Ici, il ancre son flanc gauche (de l’infanterie) le long de la rive du fleuve, plaçant ses alliés arabes sur le flanc droit. Au centre, il place plusieurs rangs de cavaliers lourds (les cataphractes). Les Perses adoptent une formation plus conventionnelle, divisant leurs forces en deux groupes de taille similaire avec l’infanterie placée devant la cavalerie.

Les Perses déstabilisent le flanc droit des Byzantins forçant Bélisaire à se replier pour reformer sa ligne, mais les Perses ont suivi les Byzantins et bientôt ces derniers se retrouvent acculés le long du fleuve. Là, ils opposèrent une résistance qui leur permit de faire passer la majeure partie de leur armée sur la rive opposée du fleuve. Malgré la victoire, les Perses ne poursuivent pas les Byzantins et continuent leur retraite du territoire byzantin.

Cette défaite fut la première d’une série de guerres infructueuses de la part de Bélisaire contre les Sassanides, conduisant les Byzantins à payer un lourd tribut en échange d’un traité de paix. Callinicum marque la fin de la première campagne de Bélisaire contre les Sassanides.


19 avril 1686 : Naissance de l’historien et géographe russe Vassili Tatichtchev

Il est connu pour avoir été le premier à proposer que l’on considère que l’Europe s’étende à l’Est jusqu’aux monts de l’Oural. Jusqu’alors, les cartographes européens la bornaient au cours du fleuve Don. Il répondait ainsi à la volonté du tsar Pierre Le Grand d’y faire inclure la Russie moscovite, dans un contexte où les géographes de l’époque des Lumières valorisaient les reliefs comme supports de limites régionales.

Il a laissé une Histoire de Russie, qu’il n’a pu achever et qui a été publiée par Gerhard Friedrich Müller, à Moscou, 1769-1784, en 4 volumes in-4°. Il est aussi l’auteur d’un Atlas de la Sibérie, 1745.


19 avril 1706 : bataille de Calcinato (Italie).

Le duc de Vendôme à la tête d’une coalition franco-espagnole (40 000 hommes) bat largement les Autrichiens (19 000 hommes) dans le cadre de la guerre de succession d’Espagne. 


19 avril 1809 : bataille de Teugn-Hausen (Allemagne).

Le maréchal Davout (seul maréchal resté invaincu durant l’Empire) subit une attaque surprise des Autrichiens en Bavière. Ceux-ci veulent profiter de l’absence de l’Empereur (en Espagne) pour reconquérir le territoire perdu. Pensant, écraser les forces de Davout entre son armée et le Danube, l’archiduc autrichien attaque des positions que Davout a évacuées quelques heures plus tôt. Il ne parvient pas à empêcher le rassemblement des forces françaises.


19 avril 1870 : Naissance de Vera Gedroitz,

princesse lituanienne russisée, née à Slobodichtche dans le gouvernement d’Orel et morte en mars 1932 à Kiev en RSS d’Ukraine.

Elle est une des premières femmes chirurgiennes russes, une des premières femmes au monde à avoir été reçue professeure de chirurgie et nommée titulaire d’une chaire de chirurgie. Elle est l’auteure de travaux scientifiques originaux, dans le domaine de la chirurgie militaire, générale et pédiatrique.

Diplômée de l’université de Lausanne, elle a été l’élève du chirurgien César Roux. Elle prend part à la guerre russo-japonaise, d’abord comme chirurgienne d’un train sanitaire de la société russe de la Croix-Rouge, puis comme responsable d’un hôpital de campagne, et y développe de nouveaux protocoles de laparotomie. Convaincue que la révolution était inéluctable et nécessaire, Vera Gedroitz est cependant très proche de la famille impériale. Elle enseigne les soins infirmiers à l’impératrice Alexandra Feodorovna et aux princesses Olga et Tatiana, qui travaillent ensuite comme infirmières sous sa direction. Elle a contribué à la création de l’école de chirurgie de Kiev.


19 avril 1919 : mutinerie dans la flotte française (Sébastopol-Crimée).

Les mutins hissent le drapeau rouge sur les cuirassés France et Jean Bart faisant partie de l’escadre de la mer Noire. La logistique terriblement défaillante des opérations alliées au profit des troupes blanches russes, ajoutée à l’idéal révolutionnaire bolchevique naissant peuvent expliquer la mutinerie française.


19 avril 1919 : première « chute libre ».

Né à Los Angeles, Irvin fut l’un des premiers cascadeurs spécialisés dans les acrobaties aériennes de la naissante industrie du cinéma californienne. Après avoir rejoint les recherches sur les parachutes de l’United States Army Air Service à McCook Field le , il créa le premier parachute de chute libre à descente préméditée et deux mois plus tard, il forma la Irving Air Chute Company à Buffalo (New York) qui s’est rapidement développée.


19 avril 1920 : Naissance d’Edgard Tupët-Thomé,

Après avoir obtenu son baccalauréat, Edgard Alphonse Tupët entre à l’École supérieure de théologie catholique de Reims. Mais n’ayant que peu la vocation, il décide de s’engager dans l’armée. En octobre 1938, il devance l’appel et il est incorporé au 8e régiment de zouaves à Mourmelon.

Promu sergent, Edgard Tupët-Thomé est des attaques en Lorraine en septembre 1939 et en Belgique l’année suivante.

Il participe avec son unité à la protection de l’évacuation de Dunkerque du corps expéditionnaire anglais du  au . Il est fait prisonnier le  et s’évade pendant son transfert en Allemagne le . Il est démobilisé en septembre de la même année.

Voulant continuer le combat, Edgard Tupët-Thomé tente sans succès de quitter la France, trouve un travail à Clermont-Ferrand, et les circonstances lui font faire la connaissance de Roger Warin, responsable du réseau « Ronald », dont il deviendra, avec Stanislas Mangin, l’un des adjoints. C’est à lui qu’incombe la responsabilité de trouver des terrains d’atterrissage clandestins.

Pierre Fourcaud, chargé de missions du général de Gaulle entre en contact en mars 1941 avec Roger Warin. Tupët, avec Stanislas Mangin, Roger Warin, Gaston Tavian, et Maurice Andlauer, est le premier engagé militaire secret dans les Forces françaises libres.

Parachuté le  dans la région de Châteauroux sur un terrain qu’il a choisi, il est accompagné du chargé de radio Joseph Piet. Blessé à la tête lors de l’atterrissage, il est chargé de mission, responsable des opérations aériennes et de la branche « Action » du réseau « Ali-Tir » dont Stanislas Mangin dirige la branche « Renseignements ». Adjoint immédiat de Mangin, dont il organise le départ par Lysander en février 1942, il prend le pseudonyme d’Edgard Thomé et travaille comme agent de 1re classe. En avril 1942 il fait partir Gaston Tavian dans les mêmes circonstances que Mangin. En raison des blessures reçues six mois plus tôt, il doit quitter la France pour pouvoir se soigner. Le , à l’occasion du retour de Tavian par une opération Lysander, Tupët-Thomé, accompagné de Philippe Roques, s’envole pour l’Angleterre.

Promu lieutenant, il bénéficie d’une convalescence puis, à son retour à Londres, demande son affectation dans une unité combattante. En novembre 1942, il quitte l’Angleterre pour le détachement d’instructeurs commando de Saint-Pierre-et-Miquelon, sous les ordres de Stanislas Mangin. En février 1943, toujours avec Mangin, il est affecté au détachement (puis bataillon) des Antilles dont il crée et commande la 2e compagnie qu’il entraîne jusqu’en juillet 1943. En août 1943, le lieutenant Tupët-Thomé rejoint à sa demande le 4e bataillon d’infanterie de l’air (BIA) — futur 2e RCP à Camberley, qui fait partie de la Brigade SAS. Il est breveté parachutiste le mois suivant. En janvier 1944, il est muté comme commandant en second de la 2e compagnie du 3e BIA, qui devient en juillet 1944 le 3e RCP.

Avec le 3e RCP, il remplit, début août 1944, une première mission parachutée dans la région de Daoulas dans le Finistère (opération Derry). Avec sa seule section (12 hommes) il attaque une Kommandantur forte de 60 hommes, tue 12 Allemands, fait 40 prisonniers, repousse une attaque ennemie et libère Daoulas. Il attaque ensuite la garnison allemande de Landerneau, lui inflige des pertes et libère la ville. Il rejoint alors la 6e division blindée américaine pour laquelle il exécute plusieurs missions de reconnaissance.

Edgard Tupët-Thomé est parachuté une deuxième fois le  dans le Jura ; il attaque et prend Clerval en Franche-Comté, qu’il défend avec 50 hommes contre 27 chars et voitures blindées ennemis. Il tue une trentaine d’Allemands et détruit un char. Il rejoint ensuite la 7e armée américaine et, affecté à un groupe de reconnaissance divisionnaire, se distingue notamment à Arches lors du passage de la Moselle. Le , il ramène sous des feux de mortiers un soldat américain blessé dans ses lignes.

Parachuté une troisième fois en Hollande le , il effectue avec sa section forte de 15 hommes de nombreuses attaques sur les voies de communication infligeant à l’ennemi des pertes en hommes et matériel.

En 1945, Edgard Tupët-Thomé démissionne de l’armée. Admis à l’École coloniale d’administration, il est nommé administrateur des Colonies en janvier 1946 en Tunisie et deviendra plus tard directeur de la coopérative viticole de Takelsa. Il quitte la Tunisie en 1950 à destination du Canada et gère une propriété agricole dont il a fait l’acquisition. En 1955, il rentre en France, reprend des études et devient ingénieur en organisation scientifique du travail et entre chez Singer au bureau des études techniques, puis dans un laboratoire pharmaceutique à Neuilly-sur-Seine.

Edgard Tupët-Thomé est attiré par le régime de Moïse Tshombé, président de l’État du Katanga sécessionniste dans le cadre du désengagement des Katangais avec la Belgique. Il y part en juin 1961 pour servir comme conseiller du ministre de la défense Joseph Yav, mais quitte le territoire 25 juillet 1961.

De 1961 à 1965, il est ingénieur chez Panhard. Enfin, il est chef des agences d’une société de tourisme.

Retraité, Edgard Tupët-Thomé vit à Binic dans les Côtes-d’Armor, où il participe aux cérémonies de commémoration. Il est enfin admis à l’Institution nationale des Invalides (INI) à Paris, où il réside en tant que pensionnaire.

Élevé à la dignité de grand-croix de l’ordre national de la Légion d’honneur par décret du , sa décoration lui est remise par un autre compagnon de la Libération, Hubert Germain, également pensionnaire des Invalides. Edgard Tupët-Thomé meurt à l’Institution nationale des Invalides le 


19 avril 1922 : Naissance de Erich Hartmann

Erich Hartmann (né le  à Weissach et mort le ) est un pilote de chasse et un as allemand de la Seconde Guerre mondiale. Son palmarès de 352 avions ennemis abattus entre novembre 1942 et mai 1945 est le plus élevé jamais obtenu par un pilote de chasse.

Livré aux Soviétiques par les Américains à la fin du conflit, il est interné en camp puis, après plus de quatre années de détention, son refus persistant de collaborer lui vaut d’être jugé et condamné à 25 ans de prison pour « crimes de guerre ». Libéré en 1955, il reprend du service en 1956 et commande la première escadre de chasse à réaction de l’armée de l’air ouest-allemande renaissante dès 1957. Mais, en désaccord avec sa hiérarchie sur le choix du chasseur F-104 Starfighter, qu’il trouve prématuré, il prend une retraite anticipée en 1970 avec le grade de colonel et se reconvertit dans la formation des pilotes civils. Il meurt le 20 septembre 1993.

Il s’engage dans la Luftwaffe en octobre 1940 et entre à l’école de pilote en mars 1941. Ses instructeurs remarquent son talent et l’orientent vers la chasse. Dès la fin de sa formation de pilote, il rejoint le Groupe 3 du Jagdgeschwader 52 (III/JG 52) sur le front de Russie en octobre 1942 où il pilote un Messerschmitt BF109, notamment la version Bf 109G.

Le , il obtient sa première victoire, un mois après sa première sortie en mission de combat, contre un Sturmovik. Fin avril 1943, Erich a déjà effectué 110 missions en qualité d’ailier et avec huit victoires à son actif devient leader. Dès ce moment, il se fixe une priorité absolue : ne jamais perdre son ailier (il n’en perdra d’ailleurs qu’un seul pendant toute la durée de la guerre). Par ailleurs, il affine sa tactique : éviter au maximum le combat tournoyant pour n’effectuer que des passes de tir au cours desquelles, quoique doté de qualités de tireur très supérieures à la moyenne, il s’astreint à ne tirer qu’à bout portant.

Après un atterrissage forcé dans les lignes ennemies, il est fait prisonnier en août 1943. Simulant une blessure, il bénéficie d’une surveillance allégée et profite d’une attaque aérienne pour s’évader lors d’un transfert. Il reprend aussitôt son service et est nommé chef d’escadrille. Deux mois plus tard, son palmarès est de 150 appareils abattus ce qui lui vaut d’obtenir la croix de chevalier de la croix de fer. En février 1944, il passe le cap des 200 victoires (et obtient les feuilles de chêne). En juillet 1944, poursuivant sur sa lancée, il compte 250 victoires et devient le second lieutenant seulement à se voir remettre la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne et glaives. Lorsqu’il obtient sa 300e victoire en août 1944, il reçoit les diamants et, en septembre 1944, le général Galland lui propose de rejoindre son escadrille d’as (la JV 44). Hartmann refuse la proposition, estimant qu’il sera plus efficace aux commandes d’un avion qu’il connaît bien et, promu capitaine, reprend le commandement d’une escadrille au sein de son unité. Il finit la guerre à la tête du 1er Groupe de la JG52 (I/JG52).

Avec la fin de la guerre, les conditions de combat sont de plus en plus difficiles pour la Luftwaffe : fin 44, il est ainsi confronté seul à neuf P-51 Mustang et après en avoir abattu un, ne doit qu’à son adresse d’échapper aux tirs des huit autres. À court de carburant, il finit par sauter en parachute sous les yeux des pilotes américains qui — à son grand soulagement — le laissent atterrir sans encombre.

Il abat son 352e avion sur la version la plus évoluée du Messerschmitt Bf 109, le modèle K-4, le , jour de la capitulation. C’est le score le plus élevé de tous les temps. Il l’a obtenu en effectuant 1404 missions de guerre en moins de 3 ans. Il a alors 23 ans.

Erich Hartmann a effectué 1 404 missions de combat pendant la Seconde Guerre mondiale, dont 825 en combat aérien, et n’a jamais été abattu (mais son avion a souvent été endommagé par des débris, entraînant plusieurs atterrissages forcés). Il n’a jamais été blessé.

  • Son tableau de chasse comprend quelque 200 chasseurs monomoteurs de construction soviétique, plus de 80 P-39 Airacobra de construction américaine, 15 avions d’attaque au sol Iliouchine Il-2, et 10 bombardiers moyens bimoteurs. Il a presque uniquement combattu sur le front de l’Est, ce qui explique en partie un score aussi élevé, le matériel aéronautique, le niveau des pilotes et les tactiques soviétiques étant (un peu moins à partir de l’été 1944) très inférieurs à ceux des Allemands. Néanmoins, le nombre de ses victoires reste sujet à caution et in fine invérifiable. Ainsi, en suivant le travail de Daniel and Gabor Horvath, qui ont comparé les victoires revendiquées et les relevés de pertes des camps adverses (Américain, Britanniques et Soviétiques, le nombre de victoires effectives de Hartmann serait en dessous des 352 usuellement retenues.
  • Autres éléments expliquant son score : les pilotes allemands combattaient sans jamais s’arrêter, sans congés, et Hartmann, de plus, ne fut pas retiré d’autorité du front comme d’autres as allemands (notamment son supérieur Graf) le furent pour les préserver comme héros et instructeurs.
  • Sa tactique de prédilection explique en partie son immense palmarès : le tir à bout portant, d’où un ratio avions abattus / munitions utilisées très élevé.
  • Sa devise était : « Le pilote qui a vu l’autre en premier a déjà remporté la moitié de la victoire. » Sa première qualité était en effet sa capacité à observer le ciel (il était toujours le premier à repérer les avions ennemis, parfois plusieurs minutes avant ses coéquipiers).
  • Sa tactique de combat reposait sur quatre principes : observer – décider – attaquer ou attendre – partir. Il s’agissait de localiser l’ennemi, décider s’il est possible d’attaquer immédiatement par surprise ou d’attendre le moment opportun, puis rompre le contact immédiatement. Erich Hartmann estimait que 80 % de ses victimes ne s’étaient pas rendu compte de sa présence avant qu’il ne soit trop tard.
  • Contrairement à d’autres as, Hartmann prenait grand soin de ne jamais perdre un de ses ailiers. Il n’en perdit d’ailleurs qu’un tout au long de la guerre, fait assez remarquable, ce qui a fait pour sa renommée bien plus que ses victoires et ses décorations — du moins chez les pilotes.
  • La Croix de Chevalier ne lui fut attribuée qu’après sa 148e victoire alors que normalement à cette époque sur le front russe, 60 à 80 appareils descendus permettaient l’obtention du précieux sésame. La raison tient au fait que sa progression spectaculaire dès juillet 1943 suscita la suspicion quant à la véracité des victoires obtenues (son début de carrière fut d’ailleurs assez lent). L’état major très strict sur ce sujet étudia plus longuement les rapports de missions d’Hartmann avant de confirmer ses succès. Entre-temps, l’as avait eu le temps de cumuler les victoires aériennes.
  • Les Soviétiques le surnommèrent le démon noir du sud à cause de la décoration en forme de tulipe noire stylisée qui ornait son appareil. Son indicatif radio était KARAYA et il ornait toujours ses avions d’un cœur rouge percé d’une flèche.
  • Vers la fin de la guerre, après avoir abattu un bombardier russe, il fut témoin de combats aériens entre Américains et Soviétiques, ces derniers croyant qu’ils avaient été attaqués par les Mustang de l’USAAF. Au cours de sa carrière opérationnelle, lui-même abattit 7 Mustang, toutes ses autres victoires ayant été remportées sur des avions pilotés par des Soviétiques.


19 avril 1943 : insurrection du ghetto de Varsovie.

L’Organisation juive de combat naît au cœur de la grande déportation de . C’est la principale organisation de résistance juive. Elle se manifeste une première fois le . Le soulèvement commence le , veille de Pessa’h, la Pâque juive, en réponse à une dernière grande rafle organisée par les nazis. Destinée à liquider le ghetto des quarante à cinquante mille Juifs restant en les déportant dans les différents camps, et principalement au camp d’extermination de Treblinka, cette rafle se heurte à l’opposition armée juive au grand étonnement des nazis. L’Organisation juive de combat — qui rassemble les communistes, les bundistes et plusieurs courants du sionisme — comporte de 600 à 700 insurgés, tandis que l’organisation de droite AMJ, proche du Betar, en compte une centaine. Ce combat sans espoir « pour votre liberté et pour la nôtre » s’achève le , un mois après son déclenchement, avec la destruction de la grande synagogue de Varsovie. Après cette date, des combats sporadiques ont encore lieu dans le ghetto en ruines.


19 avril 1945 : assassinat du général Delestraint (camp de Dachau – Bavière).

Le nom du général Charles Delestraint est inscrit au Panthéon depuis 1989. Durant la Seconde Guerre mondiale, refusant la défaite, il décide d’entrer en résistance après avoir entendu l’appel du 18 juin 1940. Premier chef de l’Armée Secrète, créée en 1942, il est arrêté par la Gestapo à Paris le 9 juin 1943. D’abord interné au Struthof, il est tué à Dachau quelques jours avant la libération. Droit, courageux et humble, Delestraint est un Saint-Cyrien dont la carrière est à l’image de l’homme : discret mais inflexible, il laisse dans le souvenir de ceux qui l’ont croisé une forte impression faite de profondeur et d’humanité. Une promotion de l’ESM de Saint Cyr porte son nom. Le général Delestraint est compagnon de la Libération à titre posthume.


19 avril 1989 : explosion de la tourelle numéro 2 de l’USS Iowa, tuant 47 membres d’équipage.

Crédit : DR.

19 avril 1993 : premier appontage d’un Rafale Marine

Yves Kerhervén pilote de l’aéronautique navale devenu pilote d’essai chez Dassault Aviation, réalise le premier appontage, à 14 h 43, d’un Rafale Marine sur le porte-avions FOCH, puis le lendemain, le premier catapultage, lors d’une campagne d’essais en Méditerranée.

Avant l’appontage, le pilote avait effectué 4 « Touch and Go », un « wave off » (remise des gaz avant de toucher), ainsi qu’un passage crosse sortie.


19 avril 1995 : attentat d’Oklahoma City (Etats-Unis).

Un camion chargé de plus de 2000 kg d’explosif artisanal explose dans le parking souterrain d’un immeuble abritant des services fédéraux (FBI, DEA, ATF,…) et tue 168 personnes. L’auteur de l’attentat, Timothy Mc Veigh, agent de sécurité, ancien militaire et sympathisant du Mouvement des miliciens (groupe extrémiste), a voulu sanctionner « la tyrannie du gouvernement américain » et venger la gestion du siège de Waco par l’ATF puis par le FBI. L’assaut sanglant des forces de l’ordre contre la ferme des Davidiens à Waco le19 avril1993, sert de date symbole à Mc Veigh pour perpétrer son attentat. Peu après l’explosion d’Oklahoma, Mc Veigh est arrêté. Il est exécuté par injection létale en juin 2001. Son complice, Terry Nichols, un ancien militaire, lui aussi, a été condamné à la prison à vie.

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